Page 101 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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lion du catéchisme, toutes ces causes nous ont
poussés jusqu'au bout du scepticisme, Il nous
semble que, dans ce monde surnaturel dont nous
nous sommes échappés, les prêtres nous guet-
tent pour nous envelopper encore des chaînes de
l'Inquisition.
Ainsi no sera-t-il pas, si nous y rentrons fran-
chement, non pas à la façon de ces poltrons qui,
en une minute de bravoure ou de vanité, s'aven-
turent dans une maison hantée, en tenant d'une
main fiévreuse une lanterne sourde dont la lueur
sournoise les fait trembler, en vacillant elle-
même, mais comme des soldats qui, sans peur,
montent à l'assaut d'une citadelle.
Si, après l'effort, nous acquérons la certitude
que le surnaturel n'existe pas, ou plutôt que la
forme humaine qui est la nôtre et que nous
avons sous les yeux est la seule réelle, la seule
possible, alors, tous les nuages seront dissipés et
l'éducation, bien dirigée, arrachera les derniers
vestiges de superstitions à jamais détruites.
Mais si, au contraire, nous nous convainquons
qu'il y a.,, autre chose que ce que nous con-
naissons jusqu'ici, disons-nous immédiatement
que tout ce qui est n'est et ne peut être que le
résultat du jeu naturel des forces naturelles.
S'il y a des formes fluidiques, quelle nécessité
d'en avoir peur? Que sont-elles, sinon des
expressions tangibles, visibles d'états de la ma-
tière, différents du nôtre. L'homme est un être
surnaturel pour les fleurs, les fleurs en ont-