Page 101 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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M\GIE  PRATIQUE            87
     lion du catéchisme, toutes ces causes nous ont
     poussés jusqu'au  bout du  scepticisme,  Il nous
     semble  que,  dans ce monde surnaturel dont nous
     nous sommes  échappés,  les  prêtres  nous  guet-
     tent  pour  nous  envelopper  encore des chaînes de
     l'Inquisition.
       Ainsi no sera-t-il  pas,  si nous  y  rentrons  fran-
     chement,  non  pas  à la  façon  de ces  poltrons qui,
     en une minute de bravoure ou de  vanité, s'aven-
     turent dans une maison  hantée,  en tenant d'une
     main fiévreuse une lanterne sourde dont la lueur
     sournoise les fait  trembler,  en vacillant elle-
     même,  mais comme des soldats  qui,  sans  peur,
     montent à l'assaut d'une citadelle.
       Si, après l'effort,  nous  acquérons  la certitude
     que  le surnaturel  n'existe  pas,  ou  plutôt que  la
     forme humaine  qui  est la nôtre et  que  nous
     avons sous les  yeux  est la seule  réelle,  la seule
     possible, alors, tous les  nuages  seront  dissipés  et
     l'éducation, bien  dirigée,  arrachera les derniers
     vestiges  de  superstitions  à  jamais  détruites.
       Mais  si,  au  contraire,  nous nous  convainquons
     qu'il y a.,, autre chose  que  ce  que  nous con-
     naissons  jusqu'ici,  disons-nous  immédiatement
     que  tout ce  qui  est n'est et ne  peut  être  que  le
     résultat du  jeu  naturel des forces naturelles.
       S'il  y  a des formes  fluidiques, quelle  nécessité
     d'en  avoir  peur?  Que sont-elles,  sinon  des
      expressions tangibles,  visibles d'états de la ma-
     tière,  différents du nôtre.  L'homme  est un être
     surnaturel  pour  les fleurs, les fleurs en ont-
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