Page 259 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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ment en défiance. J'interrogeai; il s'agissait d'une
revue mensuelle, vouée aux études èsotériques,
encore un mot qui ne disait rien qui vaille, mais
enfin, comme j'ai le plus profond respect pour le
papier imprimé, je reçus la brochure rouge qui
m'était offerte et je l'emportai chez "noi."
Élégante en somme, et d'aspect quelque peu
diabolique avec sa couveiture rouge et son mono-
gramme sanscrit, —j'avais autrefois pioché le
Desgrange pour ma satisfaction personnelle, *—
inscrit dans un rayonnement.
CeluMà se trompera étrangement qui, me re-
mettant une feuille noircie, quelle qu'elle soit,
pourra croire un instant que je ne la lirai pas. J'ai
lu trois mille volumes pour écrire un dictionnaire,
je lis du matin au soir et je sais par coeur jus-
qu'aux annonces de tous les journaux. Une bro-
chure de plus ne pouvait me faire peur. A peine
rentré chez moi, j'ouvris le Lotus, dont le texte
serré était un peu rébarbatif»., je lus la première
page et».» je dus m'arrêtera en toute franchise,
je dois avouer que je n'y comprenais absolument
rien»
11était question, dès le début) de Parabrahm,
de Sthula sharira^ de YAtrium divin. Ce mot de
divin m'agaçait, mais comme j'aurais voulu jeter
la brochure en traitant les écrivains de cléricaux,
tout au moins voulais-je n'en donner le droit en
sachant pourquoi je les injurierais.
Et j'achevai^ la brochure) sans y comprendre
rien de plus»
14.