Page 56 - Essais de sciences maudites / par Stanislas de Guaita. 1890-1920.
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vaient être engangués dans l'inextricable fatras
symbolique de deux adeptes allemands le comte
Bernard le Trévisan et le moine Basile Valentin
'(1394) L'Arbor Scientix et l'Ars Magna, où
Raymond Lulle condense toutes les connaissances
de son temps ramenées aux principes de l'Esoté-
risme, l'attestent d'ailleurs grand maître kabbaliste,
théologien et philosophe.
Le spagyrisme de Nicolas Flamel (mort en 1413)
se réclame sans doute du système lullien, mais
remonte en plus droite ligne à l'enseignement
d'Abraham le Juif, dont Éliphas a traduit l'œuvre
(Asch Mèzareph), à lasuite de sa Cle f des grands
Mystères. Flamel est avec Lulle, Khunrath, Phi-
lalèthe, Lascaris et quelques autres, un des réali-
sateurs absolus de la science, à qui l'on ne saurait
contester sans invalider tous les critériums de
la certitude historique des transmutations ef-
fectives et l'art réel de la projection philoso-
phale.
Nous retournons à la Magie proprement dite
avec l'abbé Tritheim (1462-1516), l'illustre auteur
et du Traité de causes se-
de la <S~'<MM~'y~p/Me
condes, qui fut le maître et le protecteur de l' « Ar-
chisorcier », Corneille Agrippa (1486-1535).
Voirnotammentles Douze Clefs de Basile Valentin, sui-
vie de l'A~o~, traduction française de 1660 (Paris,.in-8,
figurescurieuses).