Page 85 - Essais de sciences maudites / par Stanislas de Guaita. 1890-1920.
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qu'un symbole de Sagesse et d'Intelligence, et le
postulant (alors qu'il pensait accomplir une for-
malité de banale routine) précisait en langue abs-
traite, à son insu même, l'objet de sa démarche.
« Tu veux, Fils du Limon 1, voir la vraie Lu-
mière, en connaître les lois harmonieuses tu as
parlé sagement. » Car s'il est une appellation,
synthétique à la fois et suggestive, qui embrasse
toutes les branches de la Haute Science en s'adap-
tant à chacune d'entre elles, c'est bien celle-ci
Sc~MCe~g~jLMMM'gyg.
La Lumière, suivant les Kabbalistes, est cette
substance unique, médiatrice du mouvement, im-
marcessible, éternelle, qui a engendré toute chose
et à quoi tout retourne à son heure commun ré-
ceptacle de la vie et de la mort fluidiques, où,
parmi les épaves d'hier, germe l'embryon de
demain Correspondant au Verbe (lumière divine),
à la Pensée (lumière intellectuelle), elle est à la
fois, dans le monde phénoménal (et par une con-
tradiction seulement apparente), le sperme de la
matière et la matrice des formes l'agent herma-
phrodite de l'Éternel Devenir. Elle constitue ce
Levocable m~ (Adam) formantles composés onu A~ô~
(Rouge,rougi) et,nmKAdo;nMA(au sensrestreint: terre,
~MO?t;) des interprètesgrossièrement subils en onttirécette
conclusion mirifique le Seigneur a créé l'homme en pétris-
santun peu de glaise entreses doigts D'oùla locution cou-
rante <o/~me,s du limon.