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recherche des plaisirs et des choses passagères, mais dont la vie publique est désormais
guidée par une certaine notion de devoir et par une approximation de la Raison. Les
âmes d’or, le stade le plus éduqué de la conscience, sont ces hommes qui ne font plus de
différence entre la vie privée et la vie publique et qui consacrent toute leur vie à la
recherche du Vrai, du Bien et du Beau.
Platon ayant ainsi fondé sa Cité, nous pouvons désormais chercher à comprendre où se
trouve la Justice là-dedans.
Quatre vertus composent l’Etat le plus parfait, dit-il : la sagesse, le courage, la
tempérance et la justice.
La sagesse est aux commandes, car dans toutes choses, c’est l’âme qui doit commander.
Le courage est la vertu qui est appelée à seconder l’âme dans la défense de l’Etat contre
tout ce qui pourrait lui porter atteinte.
La tempérance, gravure d’après un dessin de Bruegel dans la série des Sept vertus.
La tempérance est la maîtrise de soi, la maîtrise par la Raison des passions et des désirs.
Dans la Cité, dit Platon, la tempérance est l’harmonie qui doit s’établir entre ceux qui
commandent et ceux qui savent qu’ils doivent être commandés. La justice enfin, se
trouve dans le fait que chacune de ces vertus puisse remplir correctement sa propre
mission. La Raison doit commander, le courage doit obéir et seconder la Raison ; la
tempérance doit établir une harmonie entre ces deux domaines. A contrario, l’injustice
arrive lorsque ces vertus ne remplissent pas chacune leurs propres rôles. L’injustice