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gymnastique qui sert à la santé et au développement des forces ; la musique ne donne rien de
tout cela. Mais elle sert au moins à passer agréablement son loisir ».
C’est sur cette note, à vrai dire plutôt dissonante que s’arrête la discussion d’Aristote sur
l’éducation.
Séparation de vie publique et de vie privée
Aristote chevauché par Phyllis. Dans cette fable du XIIIe siècle, on voit « un homme
dominé par ses passions pour les objets éphémères (richesses, plaisirs, gloires, etc.) » qui
mérite d’être envoyé brouter avec les bêtes ou servir de bête de somme.
Après avoir réduit la population à la médiocrité, Aristote s’assurera que jamais des
savants puissent avoir accès à des positions de pouvoir. Là où Platon dira que les maux
de la Cité ne seront jamais réglés que lorsqu’il y aura des Rois-philosophes, des hommes
politiques qui seront en même temps des philosophes, Aristote défend l’idée, au
contraire, qu’il faut séparer la vie intellectuelle - vie contemplative - de la vie politique -
vie active.
C’est dans l’Ethique de Nicomaque que cette idée d’Aristote atteint son point le plus
extrême. L’homme, dit-il, est fait de deux éléments : l’âme et le corps. Font partie de
l’âme, la raison et les passions. La raison participe de l’âme et c’est elle qui représente la
meilleure partie des deux ; celle qui commande, dit-il, en imitant Platon. Mais, ajoute-t-il,