Page 92 - LeJOURoùJEseraiORPHELIN-CHRISTINE.ADAMO_Neat
P. 92

Christine Adamo - Copyright NMS51GC





                               Quand le bruit du dérouleur s’est arrêté, je suis sorti de chez

                        les garçons, tout pareil que si j’avais été faire pipi. Mais je me suis

                        arrêté vu que Sofia-tronche-de-cake sortait en même temps de chez
                        les filles. Et ça sentait méga-mauvais autour d’elle.

                               Pour  une  fois,  elle  a  pas  crié  sur  moi  je-vais-t’écraser-le-

                        nain-dégage-de-là comme elle fait dans la cour de récré. Elle avait
                        même  une  petite  voix  quand  elle  a  dit  je-croyais-que-t’étais-à-

                        l'infirmerie, qu'est-ce-tu-fous-là ?

                               Alors aussitôt, j’ai fait comme si j’avais peur, et j’ai répondu
                        je-voulais-voir-le-trou-que-la-tempête-a-fait-dans-le-toit-de-l'école,

                        s’il-te-plaît-dis-rien-à-la-maîtresse-sinon-elle-va-me-punir.

                               Evidemment,  Sofia-tronche-de-cake-qui-puait  a  eu  l'air

                        intéressé tout de suite. Et elle m’a tout de suite poussé devant elle
                        dans le couloir en disant avec sa grosse voix qui revenait tu-sais-

                        où-il-est, montre-le-moi-sinon-je-te-dénonce.

                               Là,  j’étais  super-content  parce  que  je  me  disais  que  ça
                        marchait bien. En même temps, je pouvais pas avoir l’air content

                        vu que je faisais semblant d’avoir peur de Sofia-qui-puait. Donc je

                        suis passé devant elle, et j’ai grimpé l’escalier qu’on a pas le droit

                        de prendre. Même qu'il y a une barrière en fer devant, mais on peut
                        l'écarter facilement. Quand je suis arrivé en haut de l'escalier qui va

                        au grenier de l'école, j’ai senti le vent qui passait derrière le grand

                        plastique que les ouvriers avaient posé juste après la tempête, parce
                        que c’était presque un ouragan, pareil que dans les plaines du far-

                        west à cause du réchauffement climatique du cours de géographie.

                        J’ai avancé un peu, mais pas beaucoup vu que par terre, il y avait
                        du ciment, des tuiles et des morceaux de bois au milieu des vieux

                        livres  et  des  terres  petites  avec  les  océans  bleus,  celles  que  les





                                                                                            92
   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97