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« Fleurs libres, humble protecteur »
Les pierres, le granit de cette rude Bretagne façonnent les chapelles au pied de la montagne. Monts d’Arrée, terre de landes, de rochers, et de
ronces où résonne le vent comme une harpe celte qui festonnerait le ciel de multiples brumes aux goûts de liberté, de varech et de sel.
Au centre du bourg, repose une chapelle
Des fleurs sauvages y poussent entremêlées
Sous le regard bienveillant d’un de Compostelle
Que l’artisan d’antan dans la pierre a figé.
J’aime les fleurs sauvages, et toutes ces graminées, qui poussent où elles veulent sans se préoccuper si leur terre est sacrée ou de simples pavés,
au milieu des campagnes, ou des villes empierrées, vivant solitaire ou groupées à foison.
Le vent les apporte, et aussi les oiseaux, le vent les remporte, et aussi les oiseaux, le vent s’y repose et aussi les oiseaux.
Charme si touchant de ces fleurs de pierre
Qui portent en elles de paisibles prières
Et contredisent gentiment le sérieux de l’endroit
En apportant une vie parsemée d’humbles joies.
Peut être un jour elles nous feront comprendre, ces fleurs du hasard ou de la providence, ces pierres posées par des mains usées et ces sculptures
naïves aux ornements façonnés, que l’esprit de la vie n’est pas dans la faconde, la richesse ou l’argent, mais que, peut-être, il est délicatement
enchâssé au plus profond, au plus sensible, d’un périlleux chemin vers l’humilité.