Page 19 - Bulletin, Vol.80 No.2, September 2021
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Le président du Faso a planté un baobab
Le président du Faso, Roch Kaboré, a mis sous terre cette année un Baobab dans le
village Baolin de la Cité de Naba Oubri, en donnant par cet acte symbolique un signal à
l’ensemble des citoyens burkinabè, les interpellant à une prise de conscience de
l’impact du reboisement pour la restauration des terres et forêts dégradées.
Malgré la résilience des paysans et les actions entreprises par l’Etat dans la lutte contre
la déforestation, force est de constater que les résultats sont peu satisfaisants. Ce sont,
en effet, en moyenne six millions de plants qui sont mis sous terre chaque année sur
une superficie estimée à 10 000 hectares. Cependant, le taux moyen de réussite de ces
plants mis sous terre au bout de deux ans dépasse rarement 25%.
Face à une telle réalité, Roch Koboré a appelé à une mobilisation générale de toutes
les couches socioprofessionnelles pour la restauration des forêts et terres dégradées
afin d’assurer durablement la gestion des ressources naturelles et environnementales
du Burkina Faso. « La présente édition ambitionne mobiliser davantage les populations
burkinabè à quelque niveau qu’elles soient autour de la question de l’arbre. »
Planter au moins 20 millions d’arbres par an est possible
Les arbres participent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la restauration de la
fertilité des sols, à la séquestration du carbone, à la santé, à la fourniture de matières
premières tout en contribuant à la création d’emplois, partant de là, à la lutte contre la
pauvreté.
En ce sens, il est envisagé au cours de la présente campagne de reforestation 2021, la
mise sous terre d’au moins dix millions de plants sur l’ensemble du territoire national.
Pour ce faire, le président du Faso lance un appel "solennel" à l’ensemble des autorités
politiques, administratives, coutumières et religieuses, des chefs de ménages, de la
jeunesse ainsi qu’à toute la communauté nationale à planter et entretenir des arbres.
Il instruit de ce fait les collectivités territoriales, communes et régions à s’approprier
cette journée nationale de l’arbre par la création et l’entretien de forêts régionales et
communales.
Il engage par ailleurs les services publics à intensifier les campagnes de reboisement
tout en invitant à la fois les universités, collèges, écoles primaires, instituts de formation
à réactiver les clubs écologiques dans les établissements d’enseignement pour
participer activement à relever ce défi. Dans cette dynamique, chaque chef de ménage
est invité à planter chaque année dans sa concession, au moins un arbre fruitier.
Mieux, Roch Kaboré demande à chaque citoyen burkinabè de planter un arbre, ce qui
permettra au Burkina d’être reverdi d’au moins 20 millions d’arbres par an. « C’est à ce
prix que nous gagnerons le combat contre la désertification et assurerons aux
générations présentes et futures, la satisfaction des besoins en biens et services
écosystémiques », a-t-il précisé.
18 AAFI-AFICS BULLETIN, Vol. 80 No. 2, 2021-09