Page 24 - Bulletin, Vol.83 No.3, December 2024

11ème jour

Aujourd'hui notre aventure s'achève avec le point d'orgue : la visite du légendaire
Machu Picchu : Nous partons de bon matin en navette puis par le train. Le site est situé
plus bas, à 2400 mètres. Nous traversons une végétation luxuriante peuplée de
moustiques invisibles et agressifs, des ouvriers nettoient les wagons bleus rutilants, les
touristes s'agglutinent. Quelques sherpas lourdement chargés redescendent de la cité,
ils ont accompagné des touristes pour un trek. Tout est parfaitement organisé pour
optimiser la fréquentation importante avec des tickets à code-barres. Arrivés sur place
au bout de 2 heures et demie, nous visualisons cette merveille du monde, et sommes
fascinés par la beauté du site, la technicité des bâtisses et leur intégration dans la
nature, comme si la cité toute entière était un prolongement de la montagne. Le village
est animé, son ancien nom aguas calientes fait référence aux sources d'eau chaude qui
coulent dans les parages.

12ème jour

Fin de notre périple. Nous prenons l'avion pour Lima et restons dans l'aéroport avant de
repartir pour Europe.

Tupananchiskama : Au revoir en quechua, mais pas seulement, ce mot intègre les
notions de l'amour, la nature, l'univers, l'importance des relations sincères et
authentiques. Je ne peux m'empêcher d'y voir une similiture profonde avec le Namasté
au Népal.

Hymne à l'Harmonica :

Un petit instrument qui tient dans la poche, accompagne le
voyageur, le motard. Il peut être utilisé en toutes
circonstances. Il permet à tous, débutants, confirmés, de
jouer quelques notes au gré de leur inspiration et surtout de
leur aspiration et de leur souffle. C'est en effet le seul
instrument qui se joue en respirant. La montée de gamme
s'accomplit alternativement par des souffles et des
aspirations brèves. Pour peu qu'on ait un peu l'oreille musicale, on peut rapidement
reproduire des airs simples. Ensuite, la pratique permettra une variété quasi infinie de
modulations et d'aller chercher cette musique "qui vient de l'intérieur", celle-là même qui
permet aux grands interprètes de puiser au plus profond d'eux-mêmes et de restituer
dans un vieux blues la souffrance de l'esclavage ou simplement la joie festive d'un
évènement. Lors d'un précédent périple au Népal, j'avais distribué quelques
harmonicas aux enfants. Cette fois, le siège français de la société Hohner, grâce à
Jacqueline sa directrice, nous a gentiment fait don de 30 "happy color", ces harmonicas
destinés aux enfants, de très bonne facture qui permettent, pour un coût modique, de
se faire plaisir rapidement. Comme vous le constaterez, petits et même plus grands
étaient ravis de pouvoir jouer quelques notes.

Vidéo : https://drive.google.com/file/d/1A_ClUrolHxIQPSVYo6b-qTyzPzq2J1hW/view

22 AAFI-AFICS BULLETIN, Vol. 83 No. 3, 2024-12

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