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culture
de Sécurité microbiologique que j’ai créée il y a
24 ans.
Nous étudions le comportement des micro -
organismes pathogènes dans l’environnement.
Par l’environnement, j’entends l’aliment,
l’eau, l’air, les surfaces, les textiles : toutes les
études scientifiques portent sur l’évaluation du
comportement des microorganismes dans ces
différents environnements.
Les activités que nous menons sont proches
des réalités industrielles et de l’application
concrète de la recherche. Le micro- organisme
pathogène qui va pouvoir rendre l’homme
malade est notre cible. J’ai toujours été motivée
par le travail en relation avec les industriels car
les questions posées sont concrètes avec des
applications directes : par exemple, s’ils veulent Ce qui est préoccupant dans les
développer un nouveau produit , notre défi sera
d’apporter une réponse scientifique exploitable à hôpitaux, ce sont les bactéries
la problématique posée. résistantes aux antibiotiques
Vous travaillez avec quels partenaires ?
C’est en fait très diversifié, des grands groupes La déontologie est présente dans chacune de nos
industriels : par exemple les industries expériences avec un leitmotiv constant : mettre en
alimentaires, de la cosmétologie, de l’eau… œuvre des moyens adaptés de lutte contre les agents
et, ces dernières années, la purification de pathogènes, dans l’environnement, avant qu’ils ne
l’air. Mais Nous sommes également appelés viennent infecter l’homme. Cette volonté doit être
à collaborer avec des start-up qui peuvent partagée par tous les acteurs en présence.
proposer des voies intéressantes pour combattre
les micro-organismes dans l’environnement. Ces Au moment de la crise du covid, comme notre
partenariats sont gagnants/gagnants : l’industriel expertise sur les virus respiratoires et notre
avance dans son innovation et de notre côté, capacité à recréer des atmosphères modifiées en
nous améliorons notre savoir-faire, la conduite milieu maitrisé, était connue, , nous avons été
de nos tests et la maitrise des contraintes liés à sollicités par différents industriels.
la mise en situation des microorganismes. Par
ailleurs, nous restons force de proposition quant Nous restons cependant attachés à notre
aux microorganismes à prendre en compte, par indépendance : notre premier souci reste la
exemple. santé publique, et nous nous fions avant tout
aux résultats de notre démarche scientifique et
Nos programmes de recherches sont soit financés restons toujours dans le cadre de l’étude réalisée.
par des fonds nationaux ou européens, ou par
des fonds privés Il nous arrive de travailler en Qui sont vos alter ego à l’international ?
étroite collaboration avec les autorités sanitaires. Plusieurs entités, par exemple en Allemagne, en
Ces différents partenaires nous connaissent et Grande-Bretagne, travaillent sur ces sujets. Nous
valorisent notre travail. n’avons pas toujours les mêmes protocoles. Il n’y a
d’ailleurs pas d’aspects normatifs ni standardisés
Rapports financiers et industriels à ces démarches au niveau international. Nous
Pour pouvoir répondre aux défis qui nous sont essayons de nous adapter.
proposés, nous avons besoin de structures Les approches peuvent être différentes, ainsi
adaptées. Les partenaires nous accompagnent, que les moyens concrets mis en œuvre, mais les
financent l’utilisation de notre expertise pour objectifs de santé publique sont convergents.
nous permettre ces mises en situation précises et Les publications de chacun permettent de
adaptées à la demande. partager nos progrès et de nous améliorer.
w w w. d i va i n t e r n at i o n a l . c h