Page 46 - DIVA_3_2024_web
P. 46
culture
qu’avec l’expérience acquise, nous pourrons
participer activement en apportant notre
compétence acquise et notre recul.
Je suis experte auprès de l’ANSES* pour
l’eau et je suis tout à fait disposée à apporter
ma contribution au niveau des organisations
internationales.
Je dispose aujourd’hui d’une expérience
significative et il est important pour moi de
transmettre, de pouvoir apporter cette expérience
de terrain.
Au moment de la crise du coronavirus, ma
plus grande fierté, en tant qu’hygiéniste à
l’hôpital, a été de mettre mon expérience de
travail en laboratoire sur des agents de classe 3
au service du personnel soignant sur la manière
de se protéger face à ce type d’agent (moyens de
protections individuels, méthodes d’habillage et
déshabillage). Depuis quelques semaines, je suis
également sapeur-pompier volontaire expert
pour conseiller les pompiers qui ont été dotés de
camions pour le risque NRBC (Neurologique,
Quelles sont vos satisfactions ?
Auparavant, chacun développait son système Radiologique Bactériologique, Chimique) à
en autarcie et nous intervenions à posteriori. maitriser la manipulation en toute sécurité de ce
Désormais, nous nous situons en amont pour type d’échantillon
certains centres et notamment les centres
internationaux. Cette position nous permet Quelles sont les perspectives d’avenir ?
d’interagir dès le départ. Avec cette crise sanitaire, De nouveaux risques microbiologiques émergent
tout le monde s’est rendu compte qu’un virus en permanence, nous devons donc toujours nous
pouvait se transmettre facilement dans l’air et adapter pour être prêts à répondre aux défis de
cette prise de conscience a généré une démarche demain.
proactive cherchant à prévenir la transmission
microbienne plutôt que de la soigner. *Agence Nationale de sécurité Sanitaire
AVIS et RAPPORT de l’Anses relatif à
« Antibiorésistance et environnement - État et
Parvenez-vous à comprendre le fonctionnement
des virus et des bactéries? causes possibles de la contamination des milieux
En tout cas, nous parvenons à les mettre en en France par les antibiotiques, les bactéries
situation comme nous le souhaitons. Mettre résistantes aux antibiotiques et les supports
en aérosol un virus est une expérimentation génétiques de la résistance aux antibiotiques
qui nécessite un savoir-faire très précis. Il faut
savoir maîtriser précisément l’intégralité de
notre protocole et déterminer in fine si c’est la
technologie qui a provoqué la mort du virus ou
pas.
Avez-vous des contacts avec les Organisations
Internationales et l’Organisation Mondiale de
la Santé ?
Nos collaborations industrielles nous permettent
de nous mettre en rapport avec l’OMS. J’espère
w w w. d i va i n t e r n at i o n a l . c h