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une biennale d’art contemporain, en plein désert

                  Loin des « Mecques » occidentales confirmées de l’art contemporain, de

                  nouveaux lieux artistiques fleurissent, d’où émergent les « artistes globaux »,
                  issus de pays moins connus du monde de l’Art.



                                   « Après la pluie », c’est le titre subliminal de la     de ce petrichor, parfum de la terre après la pluie,
                                   Biennale  d’Art  contemporain  2024  de  Diriyah,   est de sublimer les questionnements, historiques
                                   la  capitale  historique  de  l’Arabie  saoudite,   archéologiques,  architecturaux  et  écologiques
                                   surnommé la Cité de terre              de notre monde contemporain par les pratiques
                                                                          artistiques,  pour  donner  ainsi    à  l’art  un  rôle
                                   Cette image symboliserait, au sens propre et figuré,   moteur dans l’éveil des consciences. Près de 13
                                   les  nouveaux  commencements  qu’expérimente   000 mètres carrés, six grands halls agrémentés
                                   cette contrée du Golfe : renouveau  économique   des  terrasses  et  courettes,  caractéristiques  de
                                   (ne  plus  compter  que  sur  les  ressources   l’habitat  traditionnel  propices    à  la  discussion,
                                   pétrolifères),  renouveau  sociétal  (nouveaux   177  artistes  venus  de  40  pays,  dont  beaucoup
                                   droits  pour  les  femmes,  loisirs  permis  comme   d’Asie, d’Afrique et du monde arabe, tout a été
                                   cinémas, concerts de musique et manifestations   prévu pour en faire un évènement polymorphe,
                                   sportives…) et renouveau culturel tous azimuts,   où s’entremêlent  différentes écritures et formats
                                   pour la population comme pour l’extérieur, via le   artistiques comme dessins, peintures, sculptures,
                                   tourisme désormais autorisé, en attendant aussi   marionnettes, installations en 3D , photographies
                                   celui de plus de liberté sociale et politique.  et films, auxquelles s’ajoutent jardins avec plantes
                                                                          médicinales,  ateliers,  performances  sonores  et
                                   Cette  deuxième  édition  de  la  biennale  (après   audiovisuelles et spectacles vivants.
                                   « Feeling  the  Stones »),  sous  la  direction  de  la
                                   célèbre  curatrice  et  universitaire  allemande   Cette  multisensorialité  qui  inonde  toute
                                   Ute  Meta  Bauer,  entourée  d‘une  équipe   l’exposition,  faite  de  couleurs,  de  matériaux
                                   multiculturelle  de  jeunes  commissaires,  en  est   divers (de terres, de tissus, de feuilles de palmier
                                   le porte-drapeau le plus flamboyant. L’ambition   jusqu’aux  bouts  de  métal  de  cannettes),  de



                                                                               w w w. d i va i n t e r n at i o n a l . c h
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