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Santé
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Le maïs, pour les soins de la peau et contre les diarrhées
C’était l’aliment de base des Aztèques, qui le con- sommaient sous toutes ses formes, galettes, tor- tillas, tamales, tacos, bois- sons, comme les atoles, une bouillie de maïs à la- quelle on ajoutait de la va- nille ou du chocolat.
Du point de vue médici- nal, la maïs grillé est re- connu comme un bon astringent et donc consei- llé en cas de diarrhées. Les cabellitos de elote ou cheveux de l’épi de maïs, préparés en décoction, s’avère être un excellent diurétique et étaient re- commandés par les mé- decins aztèques en prise régulière en cas de cal- culs rénaux, maladie du foie, problèmes cardia- ques et aussi contre la sciatique.
Quant à la pâte de maïs cuite, elle était appliquée en cataplasme sur le corps du malade pour soigner coups, blessures, tumeurs ou encore ulcè- res.
Le cacao ou chocolat, l’éli- xir des empereurs
Le xoco-atl que buvaient les Aztèques est une boisson froide, amère et épaisse. La poudre de cacao, obtenue en grillant et en écrasant les fèves, est mise à bouillir puis battue avec un fouet jusqu’à former une mousse épaisse. On y ajoute ensuite de la vanille, des piments, diverses fleurs et du miel. Les Aztèques connaissaient son pouvoir énergétique et équilibrant. Boisson très ap- préciée, le xoco-atl était souvent réservé à l’élite. On raconte que l’empereur Moctezuma en buvait jusqu’à cinquante gobelets d’or par jour.
Les thérapeutes tradition- nels recommandent cette boisson pour soigner divers maux comme les dysente- ries, les problèmes urinai- res, les anémie ou faiblesse corporelle.
L’amande du cacao, quant à elle, a des propriétés sudori- fiques en décoction ou, ap- pliquée sur la poitrine, elle peut calmer la toux.
Les graines de cacao, une fois moulues, constituent, mélangées avec de l’huile d’amande et de coco, une bonne lotion pour les peaux irritées. Quand au beurre de cacao extrait des amandes, il s’avère très efficace pour soigner les brûlures et les lèvres gercées.
Le maguey, contre la dou- leur et pour favoriser la production de sécrétion lactée pour les femmes.
Ce gros agave a de nom- breux usages : en plus de ses feuilles charnues et ten- dres et de son cœur, con- sommé une fois cuit, le maguey fournit l’aguamiel. Ce liquide, préparation à base de maguey blanc, opa- que, un peu sucré, est re- commandé aux femmes qui viennent d’accoucher pour son pouvoir galactogène.
On attribue aussi à l’agua- miel des vertus diurétiques, fébrifuges et antidiarrhéi- ques. Les médecins aztè- ques le recommandaient aux personnes souffrant de rhumatismes ou de problè- mes rénaux.
Lorsque les conquistadors arrivent à Tenochtitlan, aujourd’hui baptisée Mexico, en 1519, ils restent admiratifs devant l’immense marché de Tlatelolco. Outre l’abon- dance de fruits et légumes, d’animaux vivants, de plumes, de poteries et de miné- raux, ils trouvent une rue des herboristeries avec toutes sortes de plantes médicinales et des spécialistes informant les clients sur la fonctions curative des feuilles, racines, écorces et autres fruits séchés. Les Aztèques, préocupés par leur santé, faisaient tout pour garder un corps et un esprit saints. Leur connaissances des plantes médicinales fut consignée dans des codex, manuscrits indigènes cons- titués de feuilles d’amate.
LES PLANTES MEDICINALES
DES AZTEQUES