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Le yam sert comme remède contre l’arth- rite, les rhumatismes et la goutte. En cas de diarrhées, les populations rurales de cette région préparent une décoction de morceaux de rhizomes avec trois feuilles de yam, le tout macéré dans du vin blanc pendant douze heures.
Des recherches médicales sur sa struc- ture chimique ont prouvé que les rhizo- mes de cette liane contiennent des stéroïdes, dont la diogénine, un précur- seur de la progestérone. Les scientifiques préfèrent parler de phyto-modulateur car ses substances n’entrainent pas forcé- ment d’augmentation significative de la synthèse hormonale, mais elles modifient le nombre de récepteur hormonaux, ai- dant les femmes à mieux supporter la mé- nopause. Une chose est certaine : le yam présente des effets déstressants, améliore le tonus et l’humeur.
La spiruline, le plein de nutriments
Cette micro-algue bleue que les Aztèques nommaient teocuithatl et qu’ils consom- maient mélangée à leur galettes de maïs, ou additionnée à une sauce pimentée, est une source très importante de protéines, près de 70%, de minéraux, très riche en fer, elle contient huit acides aminés es- sentiels, sept vitamines et beaucoup d’an- tioxydants.
La griffe de chat, puissant soutien de l’immunité
Cette liane pousse dans les forêts tropica- les du sud-est du Mexique et au Pérou. C’est une plante de grande valeur curative
très utilisée par les chamans. Elle stimule
le système immunitaire, permet de contrô- ler le diabète, de réduire le stress et l’hypertension, et elle renforce tout l’orga- nisme, procurant une sensation de bien- être.
La papaye
Ce gros fruit à la chair orangée contient une enzyme appelée papaïne qui a une action semblable à la pepsine. On la re- commande pour soigner les problèmes gastriques, et avec ses feuilles qui con- tiennent de la carpaïne, on fait une tisane qui aide à soigner l’asthme et la bronchite.
Aujourd’hui encore, la médecine tradition- nelle conserve une place importante sur- tout dans les campagnes où les gens préfèrent avoir recours aux «curanderos» et aux herbes curatives, plutôt que d’aller voir un médecin de type occidental. La connaissance des plantes médicinales s’est transmise de génération en généra- tion. Rien ne s’est perdu. A Mexico, en plein cœur de la ville, dans le marché de Sonora, les herboristes sont toujours pré- sents avec leurs étals de plantes curati- ves.
Références
Livres
« Médecine traditionnelle au Mexique, des Aztèques à nos jours » de Martine Pédron aux éditions Dangles.