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UNE HISTOIRE DE DESSOUS ?
CHAPITRE 1
Il y a un dessous posé sur la chaise, ce matin. Et je reste
devant, de toute ma hauteur, je l’observe l’air interrogateur. Il
en manque un, de dessous : la culotte. Ça fonctionne par paire
les dessous féminins, comme les chaussettes. Non ? Étrange.
Je refais un tour de mon appartement de vingt-huit mètres
carrés moins les poussières. Rien. Ce qui est mystérieux c’est
que je ne porte pas de… soutien-gorge et je ne me rappelle pas
avoir eu une compagnie féminine depuis un certain temps. A
moins que la personne en question ne portait pas de culotte.
Cependant, je reste perplexe pour le soutif.
En attendant, tranquillement, je vais me faire un café. J’ai pris
ma journée. J’ai tout mon temps. Le soleil ce matin s’est
réveillé de bonne humeur et je le vois vivifiant au travers de
ma porte-fenêtre qui donne sur mon balconnet… Enfin bref, je
suis d’une humeur certifiée agréable avec cependant ce
titillement vestimentaire que je n’ose toucher, d’ailleurs.
Quand, l’on sonne à la porte : drinnnggggg… plinggg…
sinnnggg… clinngggg. A demi-nu mais avec décence en cette
heure et interrogatif sur cette sonnerie indécente qui m’a fait
sursauté, je vais ouvrir.
Je suis un tantinet étonné de voir une beauté masculine sur
mon seuil qui aux pieds a pour dessin des Mignons. J’en suis
soufflé.
— Euh… vous désirez ? dis-je un peu enroué par l’émotion
encore non assagie.
— Je viens livrer une palette de draps à cette adresse. Vous
êtes M. SACTIF Pilou ?
— Oui, oui, mais je n’ai pas commandé une palette de draps !
— N’empêche que vous êtes bien M. SACTIF et le bon de
livraison se glorifie d’être juste.
— Mais enfin je ne suis qu’un particulier que pourrais-je faire
d’une palette de draps ?
— Les revendre.
— Je crois que vous allez rapporter cette palette d’où elle vient
et illico. (je m’aperçois que je perds patience)
— Impossible. Veuillez signer là, S.V.P. (le garnement bellâtre
me présente une tablette tactile avec une seringue)