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douillet à quelques amis.es proches. Je ne pose pas de
question, mais j’exige de la discrétion. En d’autres termes “pas
d’embrouilles, pas d’emmerdes”. C’est clair et cela ne discute
pas. Et tout un chacun le sait.
— Marie, c’est Pilou, Pilou…
— Comment vas-tu, mon Lou ?
— Moyen, moyen…
— Raconte-moi…
— Dis-moi, es-tu venu hier au soir à la maison ?
— Non, pas du tout. Pourquoi ?
— Non, comme ça. Simple question d’usage.
— “Question d’usage” ? Tu es bien mon Lou ?
— Je… je… enfin j’ai trouvé sur une chaise, ici, à la maison…
— Quoi donc ?
— Un soutif !
— Non ?
— Si !
— En effet. En tout cas je peux t’assurer que ce n’est pas de
moi.
— Bien.
— Tu devrais contacter Emmanuel.
— Et puis pendant que j’y suis, comme ça, à tout hasard, tu
n’aurais pas commandé des draps pour moi ?
— Des draps ?… Non, et il y a un rapport avec le soutif ?
— Je ne sais pas. Je suis en plein brouillard depuis ce matin.
J’ai l’impression d’être dans un cauchemar.
— Allons, allons, mon Lou. Tu veux que je vienne ?
— Non, non. Je vais appeler Manu. Merci à toi ma tante…
Marie. Pourquoi ma tante. Excuse-moi.
— Ce n’est rien mon chou. Tu devrais te reposer.
Elle raccroche tout de go. Marie est trans. Et oui ! Mais bon.
Quelle gaffe. Mais quelle idée de l’avoir nommé ma tante. Je
vais prendre mon café avant d’appeler Manu. Quelle histoire.
Quelle histoire, mon Dieu. Et la journée qui ne fait que
commencer. Je crois que je vais faire un tour sur VDM.