Page 40 - test
P. 40

douillet   à   quelques   amis.es   proches.   Je   ne   pose   pas   de
        question, mais j’exige de la discrétion. En d’autres termes “pas
        d’embrouilles, pas d’emmerdes”. C’est clair et cela ne discute
        pas. Et tout un chacun le sait.

        — Marie, c’est Pilou, Pilou…
        — Comment vas-tu, mon Lou ?
        — Moyen, moyen…
        — Raconte-moi…
        — Dis-moi, es-tu venu hier au soir à la maison ?
        — Non, pas du tout. Pourquoi ?
        — Non, comme ça. Simple question d’usage.
        — “Question d’usage” ? Tu es bien mon Lou ?
        — Je… je… enfin j’ai trouvé sur une chaise, ici, à la maison…
        — Quoi donc ?
        — Un soutif !
        — Non ?
        — Si !
        — En effet. En tout cas je peux t’assurer que ce n’est pas de
        moi.
        — Bien.
        — Tu devrais contacter Emmanuel.
        — Et puis pendant que j’y suis, comme ça, à tout hasard, tu
        n’aurais pas commandé des draps pour moi ?
        — Des draps ?… Non, et il y a un rapport avec le soutif ?
        — Je ne sais pas. Je suis en plein brouillard depuis ce matin.
        J’ai l’impression d’être dans un cauchemar.
        — Allons, allons, mon Lou. Tu veux que je vienne ?
        — Non,  non.   Je  vais  appeler   Manu.   Merci   à  toi  ma   tante…
        Marie. Pourquoi ma tante. Excuse-moi.
        — Ce n’est rien mon chou. Tu devrais te reposer.

        Elle raccroche tout de go. Marie est trans. Et oui ! Mais bon.
        Quelle gaffe. Mais quelle idée de l’avoir nommé ma tante. Je
        vais prendre mon café avant d’appeler Manu. Quelle histoire.
        Quelle   histoire,   mon   Dieu.   Et   la   journée   qui   ne   fait   que
        commencer. Je crois que je vais faire un tour sur VDM.
   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45