Page 91 - test
P. 91
TOLÉRANCE… DÉFINITION
Je pose ma valise sur le bord de la route. Il est tard, il fait
beau, le ciel est bleu.
Est-ce vraiment ma valise que je pose ? Je recommence.
Hier j’ai posé ma tolérance sur le bord de la route. J’exergue :
toute vie commet des erreurs et l’erreur est une tare.
Pas de consensuel possible.
Il manque quelque chose ? Je recommence.
Hier j’ai posé ma tolérance sur le bord de la route et l’ai…
tuée.
Mais est-ce hier ? Il y a peut-être dix ans, vingt ans. Ma
confidence est-elle anachronique ?
Demain l’aube sera pendue en même temps que moi, haut mais
pas court. Agonie en perspective ?
Ma plume ne tremble pas, mon encre s’éparpille et griffe mon
incompréhension.
Je l’ai tuée ? Possible. Je suis coupable ? Possible. Je n’ai pas
fait exprès.
Pour certains, mes propos vont de l’intolérable à l’outrance…
l’outrancier. Intolé… comme intérieur, entôler ? Prison.
Enfermement.
J’ai voulu enfermer la tolérance et son effluve sur le parvis de
la société qui impose son diktat car cette tolérance n’est pas
celle de ma définition. A la tolérance, il ne faut qu’une seule
définition.
En filigrane est inscrit son acte de foi et rien ne sert de creuser
même avec une formation en spéléologie. Faut-il le mettre au
jour et dire seulement que la tolérance ne doit pas être
défigurée. Voilà notre seule définition.