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QU’IL ME FOURRE

        Seulement   sapée   d’un   pet-en-l’air   sur   ma   peau   ondine   et
        glabre, je me promène, danse, virevolte dans le jardin étoffé de
        fleurs et d’une fontaine à la nudité d’une sculpture. Je suis
        comme toujours à ces jours d’été dans mes rodomontades et
        mon jardinier est discret. Sa réserve m’est précieuse.

        Ancien   capitaine   de   bateau-lavoir,   le   retroussage   des
        lavandières lui a donné des occasions de posséder quelques
        belles prises entre la brouette et la selle. Il m’est d’autant
        précieux qu’il est homme dont le popaul a conservé une nature
        vigoureuse et particulièrement saine. Un bel objet entre mains
        et entrecuisses, un gourdin qui sait travailler à la cadence de
        sa cavalière. Et ce qui ne gâche rien il sait se mettre en valeur
        quand ma solitude de femme… seule dont les deux doigts n’est
        plus   affaire   de   compensation,   il   rapplique   en   copurchic   et
        s’impose avec respect dans mon lit à toutes les épreuves de
        mes envies.

        Il y a toujours dans le quartier de la fleure-fesse auprès de la
        maréchaussée, car la rumeur est une tripoteuse de mal savoir
        et nombre d’esprits se portent à penser qu’une femme seule
        avec un jardinier doit bien se faire labourer de temps à autre
        et se faire cueillir la fraise et les bourgeons à bien des heures
        indues   quand   la   fiente   de   populace   couchaille   pour   se
        reproduire.

        C’est vrai. Et puis quoi, je suis une femme libre de mon temps
        avec des rentes bien faites et intérêts de profits. Je m’occupe
        de mes fesses qui aiment se frotter au membre qui lui plaît.
        Les dandys d’aujourd’hui ne sont que des sots, des ignorants
        qui   découchent   et   se   moquent   comme   de   leur   première
        chemise   des   femmes   un   peu   pimbêches,   pécores,   voire
        bêcheuses.

        Et je paye d’une belle manière mon jardinier fesseur (comme je
        le nomme dans l’alcôve) et ce n’est pas de fifrelin que je le
        rémunère. C’est d’une belle bourse comme autant les siennes
        bien fournies qu’il me fourre de sa liqueur de belles quantités
        en jets.

        Bref, ce n’est pas avec de la poudre de perlimpinpin que je vais
        le retenir et même si j’ai une croupe de bonnes courbes, d’un
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