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CALL-BOY… EN ATTENDANT
Rien ne va plus, je n’ai plus de boulot. Contrat pas renouvelé.
Macron se débotte et moi je rabote les fonds de tiroirs… de
mon frigo : poireaux, carottes, pommes de terre… une soupe
pour quelques jours et puis la soupe populaire.
Emploi jeune à la casse et ma vieille caisse en panne. Je vais
sortir le drapeau des « révoltés de la Bounty » et ma colère
gronde comme le Piton de la Fournaise.
Mais tôt où tard, je reprendrai ma revanche. Ne suis-je pas de
ces descendants Normands moi qui suis de Yvetot ?
Je vais partir faire une formation d’ici deux… mois. Une autre
pour la déformation de… temps. Je vais devenir multifonctions,
multiusages, multistandard, il ne me manquera que le
multiforme. Suis-je encore moi-même ou un modèle à
disposition pour la structure France du « posez-vous la
question de ce que vous pouvez pour la France. » Et toi, le
Macron de service, tu te poses la question du comment tu
défigures France ?
Suis au bord du bord de la déprime financière et le grelot du
banquier qui va lâcher ses chiens enragés d’agios et autres
épineux courriers de la menace déguisée en variations allegro-
mollo-moloss.
Moins tu gagnes et plus on t’enfonce, l’effet Eurêka mais en
moderne, même les Free, les Bouygues… engendrent des frais
pour non paiement à l’appel de fonds mensuel, au lieu de
couper… net !
Je vais déménager dans les prochains jours et vivre en
colocation dans un entrepôt, avec des inconnus qui sont dans
le même packaging sociétal que moi. Je n’ai plus les moyens de
mon vingt-cinq mètres carrés. Promiscuité assurée sans
assurance dégâts collatéraux et vision d’un monde à la fumette
d’une bonne beu.
En attendant de devenir le suppôt analement dérangeant, je
vais prendre ma boîte à outils du marteau aux tournevis de
service et faire preuve de social dans l’aide à la réfection de ce