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tunnel, mon guide par défaut. J’ai dû faire une vingtaine de
             mètres ce qui est peu et pourtant j’ai l’impression d’avoir fait
             un marathon.
             J’ai une moiteur à l’intérieur de mon corps Et puis j’entends
             une voix. Est-ce vraiment une voix ? Ou le chuintement d’une
             eau ?   Le   murmure   d’un   ancêtre   égaré   comme   moi ?   La
             végétation qui se plaint ?

             A quelques mètres, un peu au-dessus de moi, une chose brille.
             Je tends un bras, ma main accroche une forme polie d’œuf bleu
             brillant. Et tout-à-coup, je suis électrisé…

             Je me réveille ligoté en haut d’un arbre et le lointain de l’océan
             est devant moi, gigantesque et surnaturel. Je n’ai pas la force
             de crier. Je n’ai plus la force de penser ce que j’aurais dû faire
             ou pas. Il y a des situations qui n’offrent aucune alternative et
             les deux mots : trop tard, sonne dans mon crâne.

             le soleil ne fait pas semblant de se branler les rayons, il envoie
             l’animal, il martèle comme le forgeron sur l’enclume et je suis
             l’enclume… Je délire…

             De   l’eau,   de   l’eau…   rien…   le   vide   n’est   pas   nuageux   et
             paradoxe   de   ce   délire   je   suis   en   plein   brouillard   et   j’ai   la
             trique… quelle honte !

             Et au moment le plus inattendu, me voilà renversé au pied de
             mon lit…
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