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ELLES VENDANGENT LE TOURNESOL
J’ai une tête à la Tournesol. C’est bête chou mais j’ensoleille
tous les jours mon épouse, une amoureuse qui me groseille
parfois de mes étourderies à la plume paon.
Notre amour aux tréfonds est une baie… d’amour. Si parfois
des nuages se prunent nous dénoyautons le trop jus acide qui
pressé de sortir s’allège à la crème naturelle de nos ébats.
Pourtant aujourd’hui, je suis dans le cloître du jaboticaba. Je
reste prostré et fruité dans l’amère découverte qui me plonge
le pêcher d’un autre regard de la passion, rédigé par des mots
sincères dans le verger du kiwi.
Je rage. Je rage oui. Quelle pomme je fais. J’avoue. Un autre
abricotier tourne autour de moi. J’en suis déjuté par effet que
ma nectarine de femme se pamplemousse d’un regard
châtaignier.
Alors où est la légèreté du mandarinier qui nous soutenait
jusque à présent ? Malin qui sait le premier mot et il peut
manguier comme il veut, je l’effeuille en un tour de crayon et
sûr il va se noyer.
Alors, mon tourment m’auto-détruit au lieu de m’auto-
éconduire. Je décide d’aborder le sujet avant qu’il ne saborde
notre dattier à l’éternel amour, et je pose à la lueur d’un soir
de cet été le cocotier de mon naufrage possible et entre ses
mains d’épouse, le grandiose se produit, elle m’a amandier et
pas d’oseille entre nous et accepte ce nouvel abricot dans
notre orangerie sans le détour d’un avocatier.
A présent nous jutons à loisir entre trois. « Aimer c’est
regarder ensemble dans la même direction » nous dit St EX.