Page 9 - Nathalie Nkum
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II.   Le point de vue des Keynésiens.



               Keynes s’inscrit en faux contre la théorie classique et préconise l’utilisation de la politique
               monétaire afin d’accroître la demande, la production et l’emploi. Pour les Keynésiens, les prix à
               court terme sont relativement rigides, de ce fait la hausse de la quantité monétaire, loin d’agir
               uniquement sur le niveau des prix, provoque la baisse du taux d’intérêt donc la hausse de
               l’investissement.

               La théorie monétaire keynésienne justifie l’utilisation de la politique monétaire à des fins
               conjoncturelles et montre que la politique monétaire peut s’avérer indispensable pour parvenir au
               plein emploi.



                              A la banque centrale, la gestion des taux d’intérêt à court terme est au cœur de la
                              politique monétaire, si bien que le seul fait de relever ou d’abaisser les taux
                              directeurs indique en soi le resserrement ou l’assouplissement de la politique
                              monétaire. Les taux d’intérêt doivent être fixés à un niveau compatible avec les
                              fondamentaux  de l’économie. Le taux d’intérêt doit être manié de façon à réagir à la
                              situation économique. La relation d’inspiration keynésienne qui relie le taux
                              d’intérêt manié par la banque centrale aux variables économiques, est appelée
                              « fonction de réaction ».



               Plus précisément, la fonction de réaction explique la formation du taux d’intérêt comme une fonction
               de l’écart constaté entre la réalité et les objectifs poursuivis par la banque centrale. Par exemple si
               l’inflation excède son objectif, la banque centrale doit relever ses taux d’intérêts. La hausse est
               d’autant plus forte que la priorité est donnée à l’objectif d’inflation par rapport à l’emploi. L’ampleur
               de la hausse dépend aussi de la sensibilité des prix au relèvement des taux.

























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