Page 7 - Nathalie Nkum
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C.  La pensée des auteurs.

               Des débats théoriques et politiques brûlants ont opposé Monétaristes, Nouveaux Classiques et
               Keynésiens sur les objectifs finaux de la politique monétaire. Doit-elle être centrée uniquement sur la
               stabilité des prix ou faut-il y adjoindre, le plein emploi et la croissance économique.



                 I.   L’avis des Monétaristes et des Classiques : La politique monétaire est neutre.



                   1)  La Théorie quantitative de la monnaie, d’Irving Fisher.

               La masse monétaire multipliée par sa vitesse de circulation est égale au volume de la production
               multiplié par le niveau général des prix, MV=PT. Cette théorie suppose que la vitesse de circulation
               est stable et le volume de la production est déterminé par des facteurs de production. Donc toute
               variation de la masse monétaire se traduit directement par une variation des prix. En conséquence,
               toute augmentation de la masse monétaire que n’accompagne pas une hausse de production, se traduit
               essentiellement par l’inflation.

                   2)  La reformulation par Friedman : le Monétarisme.

               Milton Friedman réhabilite la théorie quantitative de la monnaie en défendant une politique stricte de
               contrôle de la masse monétaire et en préconisant l’abandon des politiques monétaires discrétionnaires.
               Friedman est farouchement opposé à l’utilisation de la politique monétaire en faveur de la
               croissance. Pour lui, à long terme, l’expansion ou la contraction monétaire ont uniquement un impact
               sur les prix et non sur la production et l’emploi, qui sont déterminés par d’autres facteurs tels que la
               mobilisation de la capacité de production, le développement technologique, la hausse de la
               productivité (facteurs sur lesquels la politique monétaire n’est supposée avoir aucun impact).
               Friedman suggère donc la détermination d’un objectif de croissance pour la masse monétaire,
               compatible avec le taux de croissance moyen de la production afin de garantir la stabilité des
               prix à long terme.


                   ▪  Si la croissance excède son rythme potentiel, l’offre de monnaie devient insuffisante, les taux
                      d’intérêt augmentent, ce qui freine la croissance et évite la surchauffe inflationniste.
                   ▪  Réciproquement, une baisse des taux, soutient l’activité si la croissance est inférieure à son
                      potentiel de long terme.

                              Selon les Monétaristes, la meilleure conduite à tenir pour une banque centrale est de
                              stabiliser la croissance monétaire autour d’une valeur constante proche du taux
                              de croissance nominal de l’économie, souhaitable à long terme. Le taux d’intérêt
                              doit être géré pour ajuster la masse monétaire à cette règle fixe.












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