Page 44 - AL RAPPORT 2019 - extrait
P. 44

44
1 - PREMIÈRE PARTIE : LES RÉSEAUX DANS LE NOTARIAT
CRIDON ou SVP (www.svp.com) et l’entraide sur les réseaux sociaux. L’aide apportée par le CRIDON par exemple est donnée par un spécialiste de la matière qui fait autorité. Elle est unique. Au contraire, l’entraide sur les réseaux est donnée par des praticiens qui ne font pas autorité et elles sont multiples. Sans doute moins précises que les réponses du CRIDON, la multiplicité des réponses et les confirmations des membres minimiseront les risques d’erreurs. Qui plus est, même si la réponse est imprécise, elle orientera le notaire demandeur qui pourra parachever sa recherche au moyen de sa documentation habituelle.
Si l’on devait comparer une réponse CRIDON et une réponse « réseau social », on pourrait imaginer que la réponse CRIDON c’est le notaire qui rencontre un professeur émérite au Congrès des notaires et lui pose la question dont la réponse lui fait défaut. Quant à la réponse « réseau social », ce serait plutôt le notaire qui, dans son étude, réunissant tous ses clercs organise une discussion ouverte pour entendre toutes les opinions et expériences. Il n’y a donc pas lieu de confronter les CRIDON et les réseaux sociaux, car il existe sans doute une complémentarité plutôt qu’une opposition.
Le partage de modèles d’acte et de documents - Les membres du réseau peuvent aussi partager des documents. Il faut alors prêter attention aux droits d’auteur. Il y a quelques mois, la société INAFON s’est émue du fait que ses fascicules se partageaient sur les réseaux sociaux. Ladite société a contacté quelques-uns des responsables et leur a ordonné de stopper immédiatement la diffusion.
Le problème existe aussi pour les fascicules et extraits d’ouvrages des éditeurs spécialisés qui se retrouvent quelques fois en libre accès, avant d’être retirés à la demande des maisons d’édition.
Enfin, il arrive que de vrais modèles d’actes soient partagés. Se pose le problème du secret professionnel. Avant toute chose, le collaborateur ou le notaire qui décide de partager un tel document doit s’assurer d’enlever toutes les références pouvant permettre d’identifier les parties.
Co-traiter un dossier - Au-delà de la simple réponse apportée au professionnel, les réseaux sociaux sont un catalyseur pour mettre des notaires en relation qui interviendront ensemble dans un même dossier.
Par exemple, quand un notaire a besoin qu’un inventaire après décès soit établi dans un lieu géographique très éloigné de son office, il peut lancer un appel sur le réseau et son message sera vu de tous. Y répondront ceux qui sont d’accord pour intervenir.
Autre exemple, un notaire qui fait de la négociation dans la région parisienne et qui est chargé de la vente d’un bien immobilier sur la Côte d’Azur peut contacter un confrère en privé situé dans la zone du bien (via le module de discussion instantanée de Facebook, par téléphone ou autres moyens) afin de partager le mandat avec lui.


































































































   42   43   44   45   46