Page 10 - MAG 5.3_FEV 2016 mobile
P. 10
CHRONIQUE ÉCONOMIQUE
FÉVRIER 2016 10 MAG
SUPER PDG
J
e venais d’être recruté par la Revue Commerce et mon patron de l’époque m’avait invité à luncher au restaurant du rez-de- chaussée de notre édifice
du Vieux-Montréal.
Pierre Duhamel
Journaliste
Le grand patron de l’entreprise y était aussi. C’était la première fois que je rencontrais Rémi Marcoux, le cofondateur et alors président de ce qui s’appelait GTC Groupe Transconti- nental. Il était assis à la table voisine avec les dirigeants d’une imprimerie de Calgary. Rapi- dement, il est venu nous saluer et a engagé la conversation. Il s’est ensuite déplacé vers une autre table où il connaissait des gens. Pendant au moins 30 minutes, il s’est engagé dans des discussions simultanées en français et en anglais avec une dizaine de personnes assises à trois tables. Monsieur Marcoux ne mangeait pas au restaurant, il mangeait avec le restaurant !
Je n’avais jamais rencontré auparavant un énergumène (plutôt phénomène ?) sembla- ble, mais mon ancien patron m’a fait com- prendre que je n’avais encore rien vu et que les grands patrons étaient des personnages très dynamiques et d’une vitalité étonnante. C’est cette vitalité qui les distingue très sou- vent des autres cadres de leur entreprise ou de leurs salariés. Le PDG est le marathonien des affaires. En plus de ses nombreux talents, il doit aussi avoir de l’énergie à reven- dre et de l’endurance. Je me souviens du patron d’une grande entreprise arrivé frais et dispos à son bureau, quelques heures à peine après son arrivée d’un voyage de cinq jours à Singapour. Moi, j’étais comateux au retour d’un voyage en Chine et au Vietnam effectué il y a quelques années.
Je ne sais pas si les étudiants des écoles de commerce sont conscients de la quantité et de la durée des efforts qu’ils devront faire pour arriver et se maintenir au sommet, si telle est leur ambition. Si c’est le cas, je leur con- seille de fréquenter davantage le gymnase que la bibliothèque.
Les grands patrons sont au poste avant tous leurs employés et finissent la journée tard le soir, au terme d’un gala, d’une cérémonie ou d’un dîner avec un client important. Ils doivent maintenir une qualité de concentration tout au long de la journée et lire d’innombrables rap- ports et études, souvent en soirée ou pendant la fin de semaine.
Le patron de Fiat et de Chrysler, le Canadien Sergio Marchionne, dit se réveiller à 3 h 30 quand il est en Amérique pour ne rien manquer de sa journée européenne. Tim Cook, de Apple, se lève à 4 h 30 chaque matin et Jett Immelt, de GE, confesse une semaine de travail de 100 h par semaine depuis 24 ans.
Dans de telles circonstances, inutile même de rêver à la conciliation travail-famille. Isabelle Hudon, chef de la direction de la Financière Sun Life Québec et vice-présidente principale, solutions clients de la Financière Sun Life, était d’une grande lucidité quand elle déclarait ceci à l’émission Tout le monde en parle : « C’est extrêmement exigeant comme train de vie. Quand vous parlez de gestion ''travail-famille'', je préfère dire que j’essaie de gérer mon
déséquilibre plutôt que de viser l’équilibre – qui est impossible. Si l’on tente d’atteindre l’équili- bre entre le travail et la famille, on ne peut être que déçu, soir après soir. »
Il semble néanmoins que l’on peut échapper à ce destin. Noémie Dupuis, une diplômée de HEC, est une entrepreneure technologique. Budge Studios, l’entreprise qu’elle a fondée et qu’elle codirige avec ses deux partenaires, est le deuxième éditeur mondial d’applications de jeux vidéos pour enfants sur tablettes numériques. On parle ici d’une entreprise de 70 employés.
Noémie me jure qu’elle ne travaille que de 9 h à 17 h et jamais le week-end. « Je suis en mission auprès des femmes entrepreneures. On nous a endoctrinées dans une culture obsessionnelle du travail et des semaines de 95 h. Moi, je ne suis pas d’accord avec ça. »
Sait-on, il y a peut-être de l’espoir pour ceux qui ne veulent pas avoir à choisir entre leur famille et leur travail.
Ce texte a aussi été publié dans la Revue Gestion de HEC Montréal.
Espaces disponibles
Entrepôts et Bureaux
1155, Autoroute 13 | Laval
À VENDRE OU À LOUER - Disponible immédiatement.
Immeuble industriel haut de gamme, situé en bordure de l’autoroute 13, profitant d’une excellente visibilité et situé à proximité de tous les services. L’immeuble offre une fenestration abondante et des bureaux finis haut de gamme. Idéal pour siège social.
1100-1154, rue Berlier | Laval
Disponible immédiatement.
Espace industriel situé en coin avec une abondance de lumière dans les bureaux et l’entrepôt. La propriété est très bien située dans le secteur industriel de Laval avec accès rapide aux autoroutes 15 et 440.
2995, boul. Le Corbusier | Laval
Disponibles immédiatement.
Espaces bureaux situés au 2e étage d’un immeuble industriel, au coeur du parc industriel de Laval. Possibilité d’affichage sur l’immeuble.
Facile d’accès par les autoroutes 15 et 440.
115 000
12 413
452 à 1 624
PI C
A disponibles
PI C
A disponibles
PI C
A disponibles
844.
868.9232 |
1. dreamleasing.ca