Page 47 - OPEX MAGAZINE N°1
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GéNéRAL BIGEARD
                          GéNéRAL BIGEARD









         Mon général


                                          Déjà 10 ans que votre indicatif s’est éteint « BRUNO »
                                          ne résonnent plus dans le lointain
                                          Mais votre fréquence crépite toujours dans nos cœurs et sur nos lèvres

                                          Mon général il en est coulé de l’eau sous les ponts
                                          et sur toutes vos guerres
                                          Depuis le fantassin d’Haguenau et vos écrits qui nous soulèvent

                                          Je ne tomberai pas dans ce petit texte sur une millième biographie
                                          Maintes fois retracée, maintes fois écrite,                               GÉNÉRAL BIGEARD
                                          hélas parfois maintes fois accablée

                                          Je suis venu mettre un verbe par respect par honneur
                                          à l’homme que vous étiez

         Je pense que depuis que vous êtes parti tout là-haut dans les cieux

         Vous vous êtes posé au pied d’une clairière, autour de quelques anciens autour de quelques vieux
         Vous avez eu le temps de retrouver tous nos frères d’armes errants et autour d’un bivouac
         Vous entonnez des chants que jadis vous fredonniez la veille des combats

         Je pense que là- haut dans le ciel sur le plus haut nuage, vous avez fait ériger et vous avez bâti

         Le plus beau mât des couleurs, afin que tous les matins nos camarades chantent pour le pays
         Et qu’aux côtés de st Michel vous continuez ensemble à protéger tous nos combats
         Ici mon général rien à changer, ça a même empiré, mais il y a des hauts et des bas

         Les bas sont plus fréquents mais lorsqu’on s’affaiblit lorsque l’on a le doute

         Vos mots, «croire et oser, être et durer», reviennent nous frapper, nous remontrent la route
         Ces mots si petits, et si grands, nous donnent le courage, nous redonnent la pêche, nous redonnent la vie
         Alors on les écrit, alors ont les ressasse, afin qu’on ne les enterre, afin que l’on ne les oublie

         Comme vous devez être frustré tout là-haut mon général, de voir votre belle terre

         Et ne pouvoir vous y poser, pour continuer votre combat, pour vous inachevé
         N’ayez crainte mon général, vous avez su émuler, vous avez su inculquer et nous carapacer
         Vous avez laissé une trace indélébile dans nos veines, que n’importe quelle balle ne saura effacer

         Vous avez laissé à la France une trempe de soldat qui emprunte vos pas et ne vous oublie pas


                                                                             Respectueusement Martinez






                                                                                                                  45
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