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Sainte Geneviève des Bois
17 janvier 2019

Pour LYDIE

« CAPITE MANUQUE »

I. ADALBERT KAPANDJI

Mon Cher Kap,

Partir comme on s’endort,
Partir sans remords,
Partir s’en y penser, avec insouciance,
Quitter la vie comme on part en vacances,

Ce sont tes derniers vers,
Je croyais que les poètes ne meurent jamais,

mais la mort est descendue sur toi, si vite, sans
prévenir, comme l’aigle noir de la chanson de
Barbara,

Dont tu aimais la voix insouciante et libre ;
Cet aigle semblait crever le ciel : ses ailes t’on
recouvert en un instant :

Elles étaient si grandes que l’ombre en est venue
sur tous ceux qui t’aiment, et pour longtemps.
Evoquer un ami qui disparaît, c’est toujours se demander ce que le passé

nous réserve : on pousse une porte, et puis une autre, une autre enfin…
Mais sait-on jamais qui on aime ?

Je sais seulement que je ne poserai plus jamais ma main sur ton épaule, en
te confiant quelques mots, futiles et dérisoires.
La vie et la mort ne sont peut-être que 2 petites sœurs malicieuses.
Souviens-toi : c’était hier, c’était au mois d’Août 2017.

Nous avions déjeuné avec Pierre Desbiais, vénérable collègue ; au retour,

tu nous as vanté ta piscine californienne, et les arbres (des tilleuls), par
toi plantés, dans le jardin autrefois inculte de ta maison de Longjumeau.

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