Page 6 - GBC FRE winter 2021
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«... moins de la moitié affirment avoir eu un « Moment de libération de la COVID » - défini dans la recherche comme un moment particulier où une personne croit avoir repris de manière significative sa vie pré-pandémie...»
LE GOLF ET LE DISCOURS POPULAIRE
En traversant les diverses étapes de la pandémie COVID-19, l’indus- trie du golf en est ressortie parmi l’un des rares « gagnants » cohérents. Les recherches de notre firme et d’autres ont suivi la poussée de participation et des dépenses liées au golf, lesquelles sont restées longtemps évasives. Même les médias traditionnels qui, il y a seulement cinq ans, s’achar- naient sur le golf prétendant qu’il était désuet et sur le déclin, s’émer- veillent devant le fait que les contraintes de la pandémie ont créé une tempête parfaite donnant lieu à la renaissance de notre sport.
Puisque j’ai déjà écrit et fait des reportages sur comment ces pronostics sombres étaient erronés et fondés sur une interprétation opportuniste de données retenues, je ne m’attarderai pas sur ses failles ici. Ces diffamations ont donné place à une perspective très réjouis- sante d’une activité récréative ayant comblé les lacunes occasion- nées par la pandémie par l’entre- mise de l’interaction sociale, l’éva- sion du confinement et l’occasion d’être à l’extérieur afin de commu- nier avec des amis et la nature de façon sécuritaire tout en respectant la distanciation sociale. Combinez
cette perspective aux récits bien accueillis d’un jeu davantage inclusif et social, et tout d’un coup, le golf est devenu génial et contem- porain en temps de pandémie.
AU-DELÀ DU DISCOURS : LES RÉALITÉS DE LA POUSSÉE DE PARTICIPATION
La vérité derrière le discours s’avère, bien entendue, quelque peu nuancée. Nos données ont systématiquement montré que la prépondérance des rondes jouées et des dollars dépensés provient encore du noyau défini au préalable et des joueurs passionnés qui représentent toujours environ 80 % des dépenses et de la participation. La pandémie a offert une plus grande souplesse du temps, alors que nous amorçons l’automne avec près d’un tiers des golfeurs qui ne sont pas de retour au travail à temps plein, dans un lieu de travail à l’extérieur du domicile. Ce prolongement des restrictions occasionnées par la pandémie, l’arrivée du variant Delta et d’une certaine agitation comportemen- tale qui continue d’envahir la mentalité des consommateurs, ont permis à la poussée de participa- tion de 2020 de se prolonger pleine- ment pendant la saison de golf 2021.
Un autre facteur ayant étendu l’auréole de la poussée COVID du golf a été le manque d’activités récréatives compétitives visant à saisir correctement la demande latente qui s’est développée pour elles pendant les fermetures et les restrictions quant au nombre de spectateurs. Bien que le baromètre ait hâtivement et souvent décelé un désir croissant et une volonté de reprendre les passe-temps préférés tels que les voyages et les activités sportives, le cinéma et les salles à manger à l’intérieur, la levée des restrictions liées à la participation (et dans plusieurs cas, leur rétablis- sement subséquent) s’est avérée très décevante pour la plupart des consommateurs. Ce sentiment a continué de croître, particulière- ment chez les plus nouveaux adeptes et les golfeurs moins engagés.
La pénurie de travailleurs, l’incapacité d’une bonne partie du secteur de services à offrir aux clients le niveau d’attention recher- ché, et le filet de sauvetage COVID qu’est devenu le golf pour plusieurs qui n’y étaient pas adeptes auparavant, ont permis au golf d’assurer sa place en tant qu’un incontournable continu en matière de temps et de dépenses discrétionnaires. Par exemple, à la fin du mois d’août, plus d’un tiers
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Golf Business Canada
  























































































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