Page 9 - GBC Summer FR 2021
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En mars, par exemple, Statistique Canada a déclaré l’ajout de 303 100 emplois, à la suite de 259 200 en février. Cette tendance triple ce que les économistes avaient prédit plus tôt dans l’année. En fait, la plupart prédis- ent maintenant une croissance continue de l’emploi jusqu’en 2022, alors que l’économie se dégage éventuellement de l’incidence de la COVID-19. « À mon avis, le message essentiel nous assure que l’économie et l’emploi au Canada se rétabliront rapidement lorsque les affaires se remettront à rouler»,aaffirméDougPorter,économisteenchefàlaBanquedeMontréal.
Curieusement, les gains au chapitre de l’emploi peuvent avoir une incidence sur l’industrie du golf dans les deux sens. Une hausse de l’emploi veille à ce que plus de personnes puissent se payer le golf. Toutefois, alors que cette situation s’améliore, le bassin de main-d’œuvre se resserre et les terrains de golf peuvent s’attendre à des défis en matière d’embauche, chose qui a été préoccupante dans les dernières années.
Dans le même ordre d’idées, le virage du lieu de travail vers des bureaux à domicile a certainement été avantageux pour le golf. Des horaires plus flexibles donnent lieu à davantage de temps libre pour le golf. Quelles que soient les préoccupations antérieures relatives au temps passé au golf par opposition au mode de vie effréné de plusieurs Canadiens, la pandémie a provoqué une solution pour régler cette percep- tion problématique. Plusieurs entreprises prévoient maintenir le travail à distance après la COVID-19, ce qui devrait aider à prolonger à long terme cette demande accrue pour le golf.
Au moment d’aller sous presse, l’indice composé S&P/TSX s’était entièrement rétabli et se situait autour de 20 000. Le marché immobilier a atteint des niveaux sans précédent dans plusieurs marchés. Les taux d’intérêts sont au plus bas. Les piscines résidentielles, les rénovations, la vente de véhicules de récréation, de vêtements et d’accessoires ont rebondi au-delà de ce qu’ils étaient avant la pandémie. Et bien que certains secteurs de l’économie aient été durement touchés, comme les restau- rants, le divertissement et le tourisme, ces indicateurs clés montrent que dans l’ensemble, les Canadiens ont l’intention de dépenser en 2021. Le budget fédéral du 19 avril devrait propulser davantage cette reprise économique.
Toute cette macroéconomie se traduit par une croissance d’environ 5,5 % du PIB canadien en 2021. Bien qu’il ne soit pas aussi élevé que celui des États-Unis où l’on projette 6 %, principalement en raison du déploie- ment plus hâtif des vaccins, une croissance de 5,5 % est exceptionnelle et se révélera la recette du succès commercial.
LES INCERTITUDES : LES HYPOTHÈSES
En définitive, la grande incertitude parmi toutes ces prévisions relève de la piste qu’empruntera la COVID-19 et ses nouveaux variants au cours des prochains mois. Si cette menace se poursuit tout au long de l’été, le confinement sera susceptible de se prolonger et, en autant que le golf ne soit pas confiné pendant une longue période, les terrains seront vraisem- blablement très achalandés. Si la stratégie de la vaccination s’accélère et s’avère assez efficace, l’économie globale risque d’être relancée et d’affaiblir en partie l’avantage actuel du golf. Toutefois, à la lumière du rétablissement de l’économie, les golfeurs devraient dépenser davantage, et l’élan qu’a développé notre industrie devrait s’accentuer.
En outre, la météo s’avère une autre incertitude, aussi imprévisi- ble et percutante qu’elle ne l’est pour le golf canadien. Tenir la cadence des conditions météor- ologiques favorables au golf que nous avons connues en 2020 n’est peut-être pas réaliste, mais les « experts » prévoient une autre saison favorable sur le plan de la météo. En fait, la majorité des provinces canadiennes a connu un départ hâtif cette saison, les terrains ayant ouvert leurs portes de trois à quatre semaines plus tôt qu’à l’habitude.
En raison des conditions plus chaudes dans la plupart du pays, les ventes de shorts et de boissons devraient être courantes. Visible- ment, il existe aussi un risque accru de chaleur et d’humidité insupport- ables en Ontario, au Québec et dans les provinces de l’Atlantique, souvent accompagnées d’averses et d’orages fréquents. Les Prairies prévoient des températures très élevées et des orages occasionnels. La Colombie-Britannique prévoit un temps plus chaud et sec qu’à l’habitude, ce qui est parfait pour le golf.
CONCLUSION : JOUER LÀ OÙ LA SITUATION VOUS AMÈNE, ET GAGNER!
Quelle que soit la précision de toutes ces prévisions, l’énoncé de Bobby Jones sera toujours vrai. Les exploitants de terrains de golf « joueront là où la situation les amène », tirant un maximum de profit, quelles que soient les circon- stances. Tout compte fait, Golf Business Canada a bon espoir d’encaisser un plus grand nombre de victoires que de pertes en 2021.
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