Page 7 - GBC Summer FR 2021
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Il importe aussi de noter qu’en 2020 le golf canadien a joui de conditions météorologiques très favorables. Selon le suivi de l’incidence mensuelle de la météo sur les opérations de golf de l’ANPTG du Canada, 2020 a enregistré les meilleures conditions météorologiques des dernières années, et ce dans pratiquement toutes les provinces. En outre, ce « vent arrière » mérite un certain crédit et risque de ne pas se répéter en 2021. Cependant, les golfeurs remplissaient encore les feuilles de départ malgré le mauvais temps, confirmant ainsi que la solide demande est en effet le facteur principal.
Sur le plan de la gestion des dépenses, la métrique la plus remarqua- ble en 2020 a été que 57 % des terrains de golf ont inscrit une baisse importante des coûts de main-d’œuvre. Cela s’explique par le fait que certains terrains aient été fermés en début de saison et que le personnel du restaurant ait été réduit en raison des restrictions de la COVID-19.
Les budgets d’entretien ont affiché moins de divergences par rapport à 2019. La proportion des terrains ayant affiché une augmentation des opérations d’entretien était environ égale à celle des terrains ayant affiché une baisse, et cette divergence était plutôt modeste. Comme vous pourrez le lire plus loin dans le texte, le scénario sera bien différent en 2021.
Somme toute, dans l’ensemble, l’industrie canadienne du golf s’en est très bien tirée en 2020. Il importe de souligner que les résultats du Canada semblent avoir surpassé la plupart des autres pays. Les rondes jouées, par exemple, affichaient une hausse de 14 % aux États-Unis et de 12 % en Angleterre, par opposition à 18 % au Canada. Dans les années normales, le golf canadien « se dépasse » en ayant le taux de participation au golf le plus élevé au monde. Encore une fois, cela augure bien pour un succès continu en 2021 et par la suite.
PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES DE 2021 : UN SUCCÈS CONTINU?
L’examen de 2020 brosse en quelque sorte le contexte de la planification stratégique, mais comme on le dit dans le marché boursier, « le rendement antérieur n’est pas nécessairement indicateur des résultats futurs ». C’est à ce moment-ci que l’insaisissable boule de cristal serait utile.
Regardons d’abord d’autres résultats clés du Rapport tendanciel de l’ANPTG du Canada, particulièrement dans le cas des questions posées aux exploitants de terrains de golf canadiens au sujet de leurs propres projections pour 2021.
Commençons par les recettes totales brutes. Cet indicateur confirme l’optimisme chez la majorité des exploitants, alors que 57 % prévoient dans leur budget une augmentation importante au-delà des résultats de 2020. Seulement 22 % anticipent une baisse importante, tandis que les 21 % restants demeurent stables (+/- <1 %). La plupart des terrains de golf présumaient la mise en place de restrictions COVID-19 semblables pour une grande partie de la saison de golf 2021. Ils estimaient aussi ne pas perdre le début de la saison comme il a été le cas en 2020, malgré la surprise susmentionnée du confinement en Ontario. Ces projections sont toutefois compatibles avec la tendance des rondes jouées tout au long de la saison de golf 2020 et au début de 2021.
Lorsque les recettes découlant de l’activité principale du golf et de la location de voiturettes sont ventilées, la tendance paraît très semblable à celle des recettes totales brutes. Le taux moyen par ronde appuie égale- ment la hausse des recettes brutes projetées, du moins dans les terrains publics et semi-privés. Seulement 3 % des terrains s’attendent à un baisse dans ce domaine, tandis que 66 % anticipent une augmentation marquée.
De plus, 57 % des terrains prévoient une importante hausse des recettes découlant des adhésions, tandis que 26 % croient qu’elles seront stables. Pour ce qui est des taux d’adhésions, 68 % déclarent une augmentation marquée et 23 % prévoient demeurer stables. En outre, certains terrains réorganisent leurs adhésions en harmonie avec l’attente qu’autant de rondes continueront d’être jouées, ou limitent le nombre d’adhésions dans certaines catégories pour laisser la porte ouverte à des segments de golfeurs davantage rentables.
Les recettes découlant des tournois et de la restauration suscitent aussi de l’optimisme pour 2021, un rebond étant prévu dans les deux cas. Ces projections ne retournent certainement pas au même point qu’avant la pandémie, et proposent plutôt une nette amélioration par rapport aux dures réalités de l’an passé. Manifeste- ment, les responsables de la santé et les règles gouvernementales jouent un grand rôle dans l’établissement de ces résultats, lesquels risquent de varier d’une province à une autre, mais les attentes positives exprimées par les exploitants de terrains de golf sont sources d’optimisme.
Sur le plan des dépenses, 74 % des terrains prévoient dans leur budget une augmentation importante du coût total de la main-d’œuvre. La supposition de rester ouvert pour la saison complète, l’ouverture des possibili- tés en restauration, le besoin continu de gérer une pleine feuille de départs à tous les jours, et l’espoir d’avoir les budgets de recettes appropriés à l’embauche de personnel supplémentaire sont tous des facteurs qui motivent l’augmentation des budgets afférents à la main-d’œuvre en 2021.
Parallèlement, les budgets d’entretien sont prévus augmenter sensiblement en 2021. En effet, 69 % des terrains le prévoient, alors
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