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Golf Business Canada
5,7 millions de golfeurs canadiens estimés
ou un terrain d’exercice. Je ne suis pas assez naïf pour ne pas reconnaître qu’à de nombreux égards, en tant qu’industrie du golf, nous risquons l’échec en épousantunedéfinitionpluslarge d’un golfeur afin de fracasser la barrière des 30 millions.
À même notre entreprise, tout comme les fabricants d’équipement, les propriétaires et exploitants de terrains de golf et d’autres interve- nants de l’industrie avec lesquels nous travaillons, j’ai toujours été plus enclin d’opter pour une participation ayant été constamment dans la plage des six à huit millions au cours des dernières décennies. En effet, ces chiffres sont davantage représentatifs du golfeur plus fidèle, lequel représente excessive- ment environ 80 % de toutes les dépenses en équipement, en droits de jeu et en voyages liés au golf.
Cependant, les alarmistes sont maintenant en mesure de nous rappeler la définition plus large du golfeur et le repère de 30 millions de 2003, sans toutefois reconnaître que 2003 est un choix plutôt opportun comme comparaison de référence. Même si nous voulions accepter la définition plus large du golfeur, 2003 représente un point culminant;uneobservationaberrante ou ce que je définirais comme une vraie bulle du marché.
En 2003, le phénomène de la « Tigermania » avait atteint son point culminant. En effet, Tiger Woods a remporté 32 victoires profession- nelles entre 1999 et 2003, sept Grandstournoisetun«TigerSlam» sans précédent qui lui a permis de mériter parallèlement les quatre Grands titres.
Selon les données, les cotes d’écoute plus élevées relevaient directement de la participation de Tiger dans un tournoi quelconque. L’an 2003 a également été témoin d’une économie américaine plus robuste, et le golf devenait encore intéressant avec la prédominance d’une nouvelle vedette culturelle dont la popularité dépassait le sport.
Simultanément, l’infrastructure des installations de golf ne cadrait pas avec la demande des consom- mateurs. Trop de terrains aspirant à devenir des centres de villégiature d’un jour à droits de jeu élevés ont été construits, tandis qu’une nouvelle vague de « détracteurs » les ont trouvés trop onéreux et trop difficiles pour que leur intérêt au golf ne soit plus que passager. En conséquence, la non-durabilité de ce point culminant était inévitable.
Cependant, le contexte de l’argument est plus large. Si l’on prenait encore la même qualification d’une fois par année pour les golfeurs et que l’on remontait à 1990, le taux de participation total aux États-Unis sur un quart de siècle serait stable...
précisément sur la marque des 24 millions de golfeurs, représentant encore une croissance importante par opposition aux chiffres enregistrésaumilieudu20esiècle. Par conséquent, bien que nous puissions ignorer les médias du grand public souvent mal renseig- nés affirmant que « le ciel s’écroule », le jeu des chiffres au Canada brosse un tableau de participation davantage intéressant.
Selon le rapport de l’ANPTG du Canada sur les rondes jouées et la météo, l’équivalent des rondes jouées sur 18 trous était à la hausse de 10,6 % en 2015 par rapport à 2014 et affichait une hausse de 6,2 % par rapport à la moyenne triennale. En fonction des effets directs, indirects et induits, en 2013, l’incidence économique du bloc golfique canadien représente environ 14,3 milliards de dollars du produit intérieur brut (PIB) du pays, une hausse par rapport aux 12,2 milliards de dollars de 2008, selon l’étude de 2014 sur l’impact économique du golf au Canada effectuée par l’Alliance nationale des associations de golf (NAGA).


































































































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