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Agriculture
Les robots profitent-ils
au bio ?
Le robot enjambeur viticole Bakus de Vitibot permet de travailler sans herbicides.
Désherbage, cueillette des fruits mûrs,
traitement des vignes… les innovations
développées dans le secteur
de la robotique agricole réduisent
la pénibilité de certaines tâches.
Ces machines sont destinées à respecter
les sols et les cultures tout en réduisant
l’utilisation de traitements chimiques.
Des solutions qui répondent, à la fois
aux attentes environnementales, sociétales
et économiques de la filière bio. cette problématique, ces dernières années, des robots
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pulvérisateurs désherbants ont été développés afin de
© Vitibot.
L’environnement est un enjeu de taille dans le domaine
de l’agriculture bio, au même titre que la valorisation
du travail des exploitants. Aujourd’hui le secteur est
soucieux de produire une alimentation saine et en
quantité suffisante pour une population en croissance
exponentielle, de plus en plus exigeante. Afin d’éviter
d’utiliser les désherbants traditionnels nocifs pour les
cultures et pour l’être humain, les agricultures du
secteur bio ont recours au désherbage à la main. Ce
dernier représente un travail long et difficile.
Les agriculteurs utilisent d’ailleurs souvent des grandes
machines chargées d’effectuer cette tâche. Pour pallier
répondre efficacement au travail des agriculteurs du
secteur bio. En effet, le désherbage est la principale
cause de TMS (troubles musculo-squelettiques) des
agriculteurs. Selon la MSA (sécurité sociale agricole),
en France, neuf sur dix en souffrent ! Répétitive,
cette corvée est très pénible et nécessite une réelle
précision pour éliminer les mauvaises herbes alors
qu’elles sont encore jeunes. Afin de limiter l’usage de © ecoRobotics.
produits phytosanitaires, la robotique agricole est née
de la volonté de libérer les travailleurs agricoles. Cette
ambition n’empêche nullement d’être pragmatique
et de rechercher l’efficacité, la productivité et la
rentabilité. le désherbant de leur choix pour traiter leurs cultures. Notre
rôle est d’appliquer des sprays sur la mauvaise herbe afin de
“ Les nouvelles technologies peuvent l’éliminer, c’est un travail très ciblé. Nous utilisons jusqu’à 95%
réduire l’impact de l’agriculture de désherbant en moins », explique Isabelle Aeschlimann,
sur l’environnement et aider les chargée de communication ecoRobotix.
agriculteurs à produire une nourriture
plus saine et plus durable. ” AVO, un robot autonome
Aurélien G. Demaurex. de désherbage sur les grandes
superficies
ecoRobotics,
une pulvérisation ciblée AVO effectue des opérations de désherbage autonomes
dans les champs plats et les cultures en rangs. Il per-
met une utilisation de pointe. Grâce au deep learning
et à son système GPS RTK intégré, il est capable de
L’entreprise suisse ecoRobotix fabrique des robots de
désherbage autonomes et novateurs. Ils sont destinés détecter et de pulvériser sélectivement les mauvaises
à améliorer l’impact écologique de l’agriculture
herbes avec une microdose d’herbicide. « AVO déduit
sur l’environnement. Ils contribuent également à s’il est face à une mauvaise herbe ou non grâce aux images déjà
réduire ses coûts. À la tête des robots de désherbage reçues. Il va alors la photographier, l’identifier et ensuite il injecte
intelligents AVO et ARA, des plateformes entièrement le produit. Autonome, il est équipé de panneaux solaires. Il peut
autonomes pour les applications de scouting et de aussi travailler de nuit grâce à ses batteries interchangeables et
phénotypage, capables d’intégrer des senseurs de rechargeables grâce à l’énergie solaire en journée ou sur secteur si
différents fabricants. La société a réalisé son premier les conditions climatiques ne le permettent pas. Notre robot peut
prototype en 2014. Aujourd’hui, de nombreux robots traiter jusqu’à dix hectares par jour même en comptabilisant le
sont utilisés, à travers l’Europe. « Cyril est un entrepreneur travail de nuit. Un système de flashage sous le robot permettant
chevronné et un pilote aguerri, apte à analyser les risques. Il de bien détecter les herbes », précise Isabelle Aeschlimann.
À la fin du travail, l’agriculteur a ainsi une analyse de
partage notre conviction que les nouvelles technologies peuvent
réduire l’impact de l’agriculture sur l’environnement et aider les son champ. Il peut savoir les zones qui nécessitent le
agriculteurs à produire une nourriture plus saine et plus durable. plus de désherbant, par exemple. En effet, le potentiel
Avec Cyril Halter, nous pouvons passer de l’étape de recherche du robot est énorme car il permet à l’utilisateur d’ana-
et développement, à la production et à l’industrialisation de lyser ses cultures. Il peut aussi définir à quel endroit il
nos robots », explique Aurélien G. Demaurex, CEO va manquer d’eau par exemple, ou détecter un cham-
pignon qui se développe. À terme, la société souhaite
et cofondateur d’ecoRobotix. Les agriculteurs ont
recours aux robots d’ecoRobotics pour désherber exploiter ces autres perspectives. Par ailleurs, AVO est
de manière précise leurs champs. « Ils peuvent ajouter contrôlable à distance via une application smartphone.
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