Page 46 - L'inné et l'Acquis, le magazine qui a du chien N° 8 MARS-AVRIL 2022
P. 46
L ' I N N É E T L ' A C Q U I S
Parasitoses digestives
Un parasitisme digestif intense
peut conduire à la coprophagie,
suite aux carences occasionnées
par les différents agents. En effet,
de nombreux parasites digestifs du
chien (helminthes, protozoaires)
peuvent être à l’origine d’un
phénomène de mal absorption-mal
digestion : l’assimilation
glucidique, protéique ou lipidique
de la ration est perturbée, rendant
les selles appétentes.
Les ascarides, coccidies, trichures et giardia sont les parasites les plus
fréquemment retrouvés lors de coproscopies parasitaires collectives (réalisées à
partir d’un mélange de selles de chiens suspects) effectuées dans les chenils
confrontés à la coprophagie.
L’infestation par les Giardia est fréquemment asymptomatique, mais peut
également générer une expression clinique variée. Occasionnellement, la
giardiose peut évoluer sous la forme d’un syndrome malassimilation avec des
épisodes de diarrhée chronique prenant son origine dans l’intestin grêle
Prédispositions raciales et
déficits enzymatiques
Il existe de grandes variations
individuelles : certains chiens perdent
cette habitude en vieillissant, d’autres
s’y adonnent occasionnellement (surtout
l’hiver) voire très régulièrement, d’autres
développent une dépendance à vie.
Si les chiens de grandes races semblent
prédisposés aux troubles de la digestion ou de l’assimilation (la longueur de leur
tube digestif étant proportionnellement plus réduite que chez les chiens de petit
format), les petites races de type Shih-Tzu, Lhassa-Apso, Cavaliers King Charles,
Pékinois, Caniche, Cocker présentent paradoxalement plus souvent de la
coprophagie en collectivité
Gastrite chronique
Le «pica» est un trouble du comportement alimentaire qui
se traduit par une propension à l’ingestion d’herbe, de
terre, de cailloux ou au léchage des matériaux environnants
(sols, murs, grillage...). Ce trouble du comportement est
parfois lié à une carence d’apport ou d’absorption, ou à une
exacerbation du comportement exploratoire (syndrome
Hypersensibilité-Hyperactivité ou HS-HA, dépression
d’involution).
46