Page 46 - l'inné et l'acquis, le magazine qui a du chien N°2 mars_avril 2021
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L ' I N N É E T L ' A C Q U I S
L’AMOUR AVEC UN GRAND A
D’aussi loin que je me souvienne, un chien
a toujours été présent dans ma vie. Les
chiens de mes grands-parents, de mes
oncles et tantes, des amis de mes
parents. J’adorais arriver chez eux et jouer
avec les poilus.
Même une morsure de mon nez le jour du
mariage de mon oncle à quatre ans ne m’a
pas fait renoncer à cette belle histoire.
Mon pauvre nez qui, plus de quarante ans
plus tard, porte encore les stigmates de la
cicatrice. Le médecin avait pourtant fait un
superbe travail pour que je ne sois pas
défigurée. Il est important de ne jamais
laisser un enfant seul auprès d’un chien
sanssurveillance.
Ma vie a pris un tour très particulier quand une magnifique berger groendhal noire
est arrivée dans notre famille. Mes parents ont agrandi notre famille de quatre en
ouvrant les portes de la maison à Murka. Mumu pour les intimes. La partenaire de
jeu de mon frère et moi, la témoin des premiers gros chagrins, l’assistante
médicale qui nous a aidés à accoucher Poupette, la chatte pendant que nos
parents étaient au travail.
Il y avait tant d’amour en elle, tant de tendresse qu’elle reste nichée au plus
profond de mon cœur malgré les trente ans qui se sont écoulés depuis qu’elle a
rejoint les étoiles. J’ai confié mes premiers chagrins d’amour à notre berger
allemand, Jirella qui a trouvé sa place après le départ de notre Mumu adorée.
Jirella si belle et si protectrice.
Elle m’a offert comme un cadeau ma première chienne.
Un husky qui avait sauté la barrière quand elle était en
période amoureuse. Je n’oublierai jamais la confiance
absolue qu’elle m’a témoignée quand ses petits ont
commencé à naître. J’ai pris le premier d’entre eux
dans mes mains pour le placer devant ses yeux et
l’aider à se déplacer sur un matelas douillet pour sa
mise bas. Je l’ai caressée et je disposais ses petits
près d’elle. Que d’amour dans ses yeux !
Quand une petite boule de poils blanche et grise a pointé lebout de son nez, j’ai
su immédiatement que c’était mon Orane. Ma première pépette à moi. Mon chéri et
moi l’avons emportée dans notre maison à l’âge de deux mois et elle revenait voir
sa mère et sa sœur toutes les semaines.
C’était le paradis pour moi. Je lui apprenais les bases. Avec maladresse !
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