Page 48 - l'inné et l'acquis, le magazine qui a du chien N°2 mars_avril 2021

L ' I N N É E T L ' A C Q U I S

Avec elle, nous sommes partis en vacances à la
mer, à la montagne. Nous avons partagé toutes
nos découvertes en ne cessant de la rassurer.
Elle était notre bébé à quatre pattes, nous qui
n’avions pas le bonheur d’accueillir un bébé.

Elle était notre chienne, notre petit que nous
éduquions avec amour et qui nous le rendait au
centuple. Comment ne pas craquer pour ces
beaux yeux marron qui nous regardaient avec

tant d’amour ? Quand elle a eu de l’arthrose et qu’on
lui a diagnostiqué une maladie du foie, nous avons
changé toute son alimentation avec l’aide du
vétérinaire. Toutes les deux semaines, je l’emmenais
faire sa séance de gymnastique sur une machine de
rééducation.

Cette machine lui permettait de garder sa mobilité,
de faire travailler ses muscles et surtout de ne pas
prendre d’anti-inflammatoires. La vétérinaire lui
donnait six mois avec ses taux catastrophiques. Avec
amour et dévouement, nous lui avons offert trois ans
de plus. Trois ans que nous chérirons… Et quand
nous avons dû prendre la décision de mettre fin à
ses souffrances, nous avons pris la décision ultime
de l’amour. Elle est partie en toute dignité au son de
ma voix.

Je sais aujourd’hui qu’elle m’a
transmis quelque chose de très
précieux au moment de notre au
revoir. L’espoir. L’espoir de
rencontrer un nouveau compagnon
et de ne pas fermer mon cœur à
cet immense amour…

Treize ans ne s’effacent jamais.
Les poils manquent, l’odeur fait
défaut, la maison semble vide et
tout est trop calme. Plus de
ronflement, plus de truffe froide
qui vient heurter le bras pour dire
coucou, je suis là. Le cœur a mal
et n’entend pas ce qu’elle a laissé
avant de s’envoler. Puis, cet
espoir renait jusqu’à une photo de
bébé golden retriever.

isabelle Jahan-Ferradosa

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