Page 44 - L'Inné et l'Acquis - LE MAG 06
P. 44
L ' I N N É E T L ' A C Q U I S
9 personnes sur 10 se prononcent
également en faveur de la stérilisation
des chats errants, preuve d’une vraie
prise de conscience des conditions de
vie difficiles des félins lorsqu’ils
prolifèrent sans contrôle : en quelques
années, une chatte non opérée et ses
descendants peuvent donner vie à
plusieurs milliers d’autres chats, et il
n’est pas en France une commune qui ne
soit confrontée à cette question.
La situation des animaux sauvages
préoccupe elle aussi nos concitoyens
qui s’opposent à 88% à la possibilité d’en détenir tandis que près de 7 sur 10
(69%) sont favorables à l’interdiction de leur utilisation dans certaines
circonstances, cirques, parcs aquatiques ou manèges par exemple. Il en est de
même pour l’interdiction des élevages de vison qui recueille 84% d’opinions
positives.
Et si on allait plus loin ? A la demande de Woopets, l’Ifop a
également mesuré l’adhésion des
Français à des dispositions qui, bien que
ne figurant pas dans la loi, font
régulièrement l’objet de débats, voire de
polémiques. Sur plusieurs de ces sujets,
il semble que le législateur aurait pu aller
plus loin, avec l’assentiment là encore
d’une majorité de nos concitoyens. C’est
notamment le cas de l’amélioration des
conditions de vie des animaux d’élevage
: 9 personnes sur 10 (89%) se
prononcent pour l’interdiction de
l’élevage intensif dans des espaces
réduits, plus de 8 sur 10 sont favorables
à l’installation de la vidéosurveillance dans les abattoirs et à l’interdiction d’élever
des poules pondeuses en cage.
Dans une proportion moindre, mais toujours élevée et majoritaire, les Français
réaffirment à l’occasion de cette enquête leur rejet de la chasse à courre (7
sur 10 sont pour son interdiction) et de la corrida pour près des deux tiers d’entre
eux (65%).
En revanche, les mesures qui toucheraient à la vie quotidienne des propriétaires
d’animaux de compagnie suscitent bien moins d’enthousiasme. Ainsi, une petite
moitié (52%) des personnes interrogées adhère à l’idée d’obliger les propriétaires
à suivre des cours de dressage avant l’adoption, tandis qu’elles s’opposent
franchement à la création d’un permis payant de détention (60% d’opinions
négatives) et plus encore à l’éventualité d’un nouvel impôt qui taxerait ces mêmes
propriétaires d’animaux de compagnie, rejetée par les trois quarts des répondants
(75%).
44