Page 19 - Rebelle-Santé n° 228
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     TÉMOIGNAGES
« La cystite intersticielle offre-t-elle des périodes de rémission, c’est-à-dire des moments où l’on va raisonnablement uriner (genre 12 fois par jour et pas toutes les 10 minutes comme c’est le cas ac- tuellement) ? (...) J’ai l’impression que personne ne m’écoute ni ne me comprend. Comment faire pour apprivoiser cette maladie ? Comment sortir serei- nement de chez soi ? Comment supporter cette douleur permanente ? Je suis pourtant habituée à la douleur avec la fibromyalgie, mais là, c’est au- dessus de mes forces. » (Arwen)
« Mes nuits sont un calvaire, avec 10 à 35 mictions par nuit en fonction des périodes de crise. J’ai dû arrêter de travailler. Je prends des somnifères le soir pour me garantir au maximum 3 h d’affilée de sommeil (...) Je suis aujourd’hui complètement désemparée et ne sait plus vers où me tourner. » (Patricia)
« Les premiers symptômes de la cystite intersti- tielle sont apparus à l’automne dernier. J’ai cru à une cystite banale mais version XXL douleur. Grosse brûlure à en faire un malaise (...) J’ai dû adapter mon alimentation, je ne bois plus d’alcool, peu d’agrumes ou de bonbons acidulés. Je m’auto- rise du café mais, bon, faudrait que j’évite (...) J’ai- merais essayer la naturopathie et l’acupuncture, ne serait-ce que pour diminuer les symptômes et obtenir un confort de vie à plus long terme malgré les restrictions alimentaires. » (La Mer Rousse)
Source : forum de l’Association Française de la Cystite Intersticielle (AFCI) – asso-afci.org
 Des applications cutanées d’huiles essentielles soi- gneusement sélectionnées sur le bas du ventre et le bas du dos peuvent également être envisagées.
2. Favoriser la régénération de l’urothélium et la guérison d’éventuelles ulcérations dans la paroi vésicale. Le phyto-ingrédient de référence est le gotu kola (Centella asiatica). Les résultats obtenus seront d’autant plus rapides et plus durables que l’on aura adopté une alimentation hypo-acide.
LE PEA
Inutile de vous présenter le PEA, auquel j’ai consa- cré deux articles au printemps dernier (RS 223 et 224). Sa capacité à soulager les douleurs chro- niques neuropathiques les plus sévères jus- tifie à elle seule son succès actuel, mais ses
prouesses ne s’arrêtent pas là : il régule aussi les processus inflammatoires en s’opposant notamment à la suractivation des mastocytes, dont la concentra- tion dans l’urothélium augmente chez les personnes souffrant de cystite interstitielle. L’action du PEA sur les mastocytes est à ce point documentée que l’on a donné le nom de NORMAST au premier nutraceu- tique à base de PEA apparu sur le marché en 2008. « NORMAST » = NOR(malisation des)MAST(ocytes).
Le Professeur Mauro Cervigni, de l’Université catho- lique de Rome, est également rattaché au Centre de référence sur la cystite interstitielle de l’Hôpital San Carlo di Nancy. Lui et ses collègues ont récemment publié les résultats d’une étude d’intervention visant à évaluer l’efficacité du PEA chez des sujets souffrant du syndrome de la vessie douloureuse (1). Parmi les trente-deux sujets inclus dans cette étude, pas moins de trente étaient de sexe féminin. Le traitement a consisté en la prise de PEA à raison de 400 mg deux fois par jour pendant trois mois, puis 400 mg par jour pendant trois autres mois.
Au terme de l’étude, les chercheurs ont noté avec sa- tisfaction une diminution significative des douleurs et du nombre de mictions diurnes et nocturnes. Concernant la douleur, sur une échelle graduée de 0 (pas de douleur) à 10 (pire douleur imaginable), le score moyen était de 6,9 au début de l’étude et de 4,6 à la fin de l’étude. La douleur est considérée comme sévère à partir de 7, et modérée, à partir de 4.
Autre point positif, le bénéfice de la cure de PEA sur le paramètre douleur était toujours conservé deux mois après la fin de l’étude, avec un score moyen de 4,2. Bref, des résultats plus qu’encourageants...
LA QUERCÉTINE
Pour conforter les effets du PEA, voire constituer une alternative au PEA dans l’éventualité où ce dernier ne donnerait aucun résultat au bout de 2 à 3 mois, n’hési- tez pas à recourir à la quercétine.
L’association PEA-quercétine est d’autant plus re- commandée quand on souffre d’allergies, notam- ment d’allergies saisonnières.
Quant au choix du produit, préférez la quercétine anhydre, bien plus assimilable que la quercétine di- hydrate. Posologie : en complément du PEA, 500 mg par jour. Utilisée en solo, 500 mg 2 fois par jour.
Parmi les sources alimentaires de quercétine les plus intéressantes figurent l’oignon rouge, le poivron jaune et les pommes (avec leur peau).
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NUTRITHÉRAPIE
 














































































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