Page 119 - Rebelle-Santé n° 197
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par Angela David
JARDIN BIO
pour tout SAVoir Sur leS cochenilleS
Vous vous demandez pourquoi vos végétaux dépérissent ? Les cochenilles s’y sont peut-être installées... Tous les jardiniers les redoutent. La prévention est difficile, mais possible, et des solutions bio existent pour s’en débarrasser !
Si votre plante s’affaiblit, que son feuillage se déforme, jau- nit et tombe, elle est peut-être
attaquée par les cochenilles. Certains signes ne trompent pas : des gouttelettes collantes sur les feuilles, des taches brunâtres, des amas blanchâtres ou plus foncés...
Les cochenilles peuvent faire beau- coup de dégâts : u Elles détournent la sève dont elles se nourrissent.
u Certaines d’entre elles ont une salive toxique qui empoisonne la plante. u Elles peuvent transmettre des virus : par exemple, le virus Wilt, ravageur d’ananas, peut-être ache- miné par une cochenille Dysmi- coccus bromeliae.
u Elles peuvent « piquer » et ta- cher les végétaux et leurs fruits. C’est le cas, par exemple, de la cochenille appelée Pou de San José, qui abîme les fruits et em- pêche leur commercialisation.
u Leur miellat épais obstrue les stomates des feuilles (les stomates régulent les échanges gazeux entre l’atmosphère et la plante), entraînant une diminution de la photosynthèse.
u Le miellat constitue aussi un lieu très favorable au développe- ment de champignons, exacte- ment comme avec les pucerons. u Les cochenilles peuvent aussi coloniser les racines, une hypo- thèse à laquelle penser lorsqu’une plante dépérit (en général, les ra- cines ont commencé à pourrir).
Cochenilles à carapace sur figuier
Qui Sont-elleS ?
Les cochenilles sont de curieux in- sectes présents sous tous les climats et toutes les latitudes. Vous trouve- rez donc des cochenilles « de chez nous » dans la nature, dans votre jardin, et des cochenilles « tropi- cales » sur les plantes d’intérieur ou de serre. Ce sont des hémiptères (comme les pucerons, les psylles et les aleurodes) et l’amas de leurs sécrétions peut ressembler à des graines, des moules, des lichens, des filaments et être farineux...
Un record français : nous détenons le plus grand nombre d’espèces identifiées à ce jour en Europe occidentale : 385 et 13 des 24 familles décrites dans le monde !
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Rebelle-Santé N° 197 119
© A. David