Page 120 - Rebelle-Santé n° 197
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leS principAux typeS de cochenilleS
u La cochenille farineuse : elle se rencontre surtout sur les plantes d’intérieur ou de serre et sur quelques plantes annuelles comme le pélargonium. Les femelles, de forme ovale, blanches, présentent des filaments blancs qui permettent de différencier les espèces. Cer- taines sont fécondées et pondent quelques centaines d’œufs dans un amas cotonneux blanc, puis se dessèchent et meurent. Les larves et les femelles non fécondées se nour- rissent alors de la sève des plantes tout au long de la belle saison. Ces cochenilles apprécient la chaleur (25-30 °C) et l’humidité (60-70 %).
u La cochenille à carapace : les femelles sont protégées par une coque cireuse brune, noire ou grise, de forme variable. Les larves, de la même couleur, sont plus aplaties. Dans cette famille de cochenilles, la plus connue est la pulvinaire qui, lorsqu’elle pond, développe un amas blanchâtre facile à observer.
Cochenilles farineuses
Il n’y a qu’une seule génération par an : les adultes apparaissent en mars-avril, la ponte a lieu en mai et l’éclosion en juin-juillet. Les larves muent plusieurs fois et migrent des feuilles vers les rameaux pour passer l’hiver.
u La cochenille à bouclier : elle a une coque de forme et de couleur variables (blanchâtre, brun foncé, brun rougeâtre) et il n’y ni mâles, ni
Cochenilles à carapace
production de miellat. Notons, pour les amateurs d’olivier et d’agrumes, que la cochenille noire fait partie de cette famille.
comment leS repÉrer ?
Comme les pucerons, on peut repé- rer les cochenilles grâce au miellat. Si vous en voyez sur la plante ou s’il y a de la fumagine, ce champignon noir qui s’installe sur le miellat, ou des fourmis, continuez votre ins- pection. Les fourmis se nourrissent en effet du miellat et assurent la protection des cochenilles, parfois même leur transport.
aExaminez soigneusement les tiges, les faces inférieures des feuilles, les nervures... En fait, le plus souvent, on les repère à leurs sécrétions. Elles vivent en colonie ; par conséquent, on observe parfois, sur plusieurs centimètres, un amas ou un « encroûtement » formé par leurs sécrétions de cire et surtout de laque, qui recouvrent totalement leur corps d’insecte. Comment pen- ser qu’un renflement marron, noir ou blanc présent sous une feuille, sur une tige, cache un insecte ? Grattez avec l’ongle doucement et vous serez fixé.
Dégagez aussi la terre autour du pied, pour bien observer le collet.
QuelleS cochenilleS Sur QuelleS plAnteS ?
La liste des hôtes potentiels de cochenilles est très longue, voici quelques exemples pour vous gui- der dans votre surveillance :
u Cochenille à carapace pulvinaire (amas blancs) : hortensia, fusain, camélia, érables,
marronniers, magnolia, tilleul, cornouiller, orme, vigne, figuier...
u Cochenille farineuse, très pré- sente sur les plantes de serre : sauge, succulente, cactées, fuchsias, cli- via, cycas, amaryllis, abutilon...
u Cochenille à bouclier : pommier, poirier, noyer, laurier rose, rosiers, cactées...
u Cochenille à bouclier noir : oli- vier, agrumes, figuier, abricotier...
À Quoi elleS reSSemblent ?
Les mâles, très différents des fe- melles, ont des ailes. Ils ont une vie très courte et assurent l’accouple- ment. Cependant, certaines espèces (comme la cochenille à bouclier noir) se reproduisent sans féconda- tion et n’ont pas de mâles.
Les femelles n’ont pas d’ailes et souvent pas de pattes, elles pondent sous leur « carapace de sécrétion » et ce sont les formes larvaires qui se déplacent et vont se fixer ail- leurs, jusqu’à parfois envahir toute la plante. La dissémination se fait aussi grâce au vent, aux oiseaux et aux fourmis.
Il existe des cochenilles généralistes et des cochenilles strictement inféo- dées à une plante.
comment ÉViter l’inStAllAtion deS cochenilleS ?
La lutte préventive est essentielle, car, une fois installées, les coche- nilles sont difficiles à déloger.
Il faut éviter d’introduire des plantes déjà infestées, et donc bien contrôler les végétaux à l’achat ou lorsqu’on vous les donne.
Mieux, complétez par un pas- sage au jet d’eau et une pulvéri- sation avec une solution de savon noir dans laquelle vous ajouterez 250 ml de décoction de nicotine (30 g de tabac à faire bouillir 30 mi- nutes dans 1 litre d’eau, filtrez après refroidissement).
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JARDIN BIO
© A. David


































































































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