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Pourtant, au fur et à mesure que les autorités de santé recommandaient la diminution de la consommation de graisses dans l’alimentation et l’augmentation de la part des céréales et des glucides, le pour- centage de maladies chroniques et de personnes en surpoids ne faisait qu’augmenter.
Même si, aujourd’hui encore, de nombreux scientifiques et mé- decins considèrent toujours les graisses saturées comme l’ennemi à abattre, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’hypo- thèse lipidique et pour redorer l’image des graisses dans l’alimen- tation.
LA FIN D’UN MYTHE
Commençons d’abord par mettre fin à un mythe : en dehors des graisses hydrogénées et transfor- mées par l’industrie agroalimen- taire, il n’y a pas de bonnes et de mauvaises graisses. Elles ont toutes leur utilité. Comme toujours, tout est dans l’équilibre.
Les lipides constituent la structure de nos membranes cellulaires et quasi les 2/3 de notre cerveau. Avec notre système nerveux, le cerveau est l’organe qui a le plus besoin de graisses pour fonctionner. Imaginez alors à quel point une alimentation pauvre en gras met votre organisme à rude épreuve.
Non, les acides gras saturés et le cholestérol ne provoquent pas de maladies cardio-vasculaires.
Consommés dans le cadre d’un régime varié, riches en légumes et antioxydants, ils ont tout à fait leur place dans une alimentation saine et équilibrée. Ils sont notamment nécessaires à la santé de nos os, à l’intégrité de nos cellules et à la synthèse de la vitamine D et des hormones.
Non, les graisses ne sont pas non plus la cause de l’épidémie de surpoids. C’est le sucre qui, consommé en excès, se transforme en graisse et se stocke sur nos hanches et notre ventre, pas les acides gras.
Les lipides peuvent représenter jusqu’à 38 % de notre apport éner- gétique, sans risque pour la santé, ni pour la ligne. Le tout est de bien les choisir. Tentez l’expérience d’augmenter votre consommation de lipides et de diminuer celle de céréales et de glucides, et consta- tez les bénéfices sur votre santé et sur votre tour de taille.
LEs oMÉgA 3
Depuis plusieurs années, les oméga 3 font beaucoup parler d’eux. Ils protègent le cœur, ont un rôle dans la prévention des maladies chroniques et du can- cer, ils stabilisent l’humeur, sont anti-inflammatoires, réduisent les allergies et l’asthme, améliorent les fonctions cognitives...
Tout cela est vrai. Nous devons en effet diminuer notre consommation d’acides gras oméga 6 au profit des
oméga 3 pour nous rapprocher le plus possible du ratio 2-3/1. Vous les trouverez essentiellement dans les petits poissons gras comme les sardines et les maquereaux, les graines de lin, le pourpier, les œufs de poules élevées en plein air, les noix de Grenoble et la bonne vieille huile de foie de morue de nos grands-parents.
L’HUILE DE coco
Mais, contrairement à certaines idées reçues, les oméga 3 ne sont pas les seules graisses protectrices et bénéfiques à la santé. L’huile de coco, par exemple, qui contient pourtant 92 % d’acides gras saturés, protégerait notre cerveau du déclin cognitif et aurait des vertus protectrices contre la maladie d’Alzheimer. Elle est composée d’un type d’acides gras appelés « triglycérides à chaînes moyennes » très facilement métabolisés par l’organisme. Elle contient en outre de l’acide laurique, un acide gras antibactérien, antifongique et antiviral, et de l’acide butyrique, carburant des cellules épithéliales du côlon.
La consommation d’huile de coco est donc particulièrement indiquée pour lutter contre les bactéries et les champignons pathogènes (dont le fameux candida albicans) et pour restaurer l’intégrité de la muqueuse intestinale en cas d’hyperperméa- bilité. Vous devez bien sûr choisir une huile de coco vierge, pressée à froid et non désodorisée pour bénéficier de ses bienfaits.
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