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JARDIN BIO
De plus en plus de particuliers compostent leurs déchets organiques.
Que faut-il savoir pour cultiver ce bon réflexe ?
Le compostage des déchets organiques par les particu- liers, qu’ils soient jardiniers
ou non, se développe. L’estima- tion chiffrée des quantités ne peut être qu’approximative : on estime qu’avec un composteur individuel, un foyer composte 200 Kg de bio- déchets/an. Ce chiffre est divisé par deux avec un lombricomposteur qui a plutôt vocation à traiter des déchets de cuisine. Le compostage est quasiment à la portée de tout le monde, avec des façons de faire et des résultats variables selon les situations, mais le résultat est là : l’impact pour la préservation de notre environnement est globale- ment positif.
COMPOSTER,
c’est éco-responsable
Car, lorsqu'on composte :
• on ne gaspille pas les déchets organiques qui sont, comme tous les déchets, les ressources pour un nouveau processus de fabrication
• on fertilise efficacement et à moindre coût les jardins, les es- paces verts, les champs (1). Le compost apporte de l’azote, du phosphore, de la potasse, du cal- cium, du magnésium et d’autres éléments, suivant la composition des déchets organiques compostés (voir schéma)
• on améliore le fonctionnement des sols : stabilisation de la struc- ture, augmentation de la rétention d’eau, de la capacité de stockage et d’accès aux éléments minéraux, fourniture de carbone pour nourrir et développer le microbiote raci- naire et l’activité de la faune du sol
• on préserve la santé des plantes
• on réduit la production des gaz à effet de serre impliqués dans le réchauffement climatique. C'est le cas pour le CO2 : moins de déchets transportés, de brûlage (2) des or- dures ménagères et de consomma-
tion d’engrais minéraux industriels. Quant au méthane CH4, qui a un pouvoir de réchauffement 25 fois supérieur à celui du CO2, sa forma- tion est limitée dans le composteur grâce à la présence d'oxygène, contrairement à ce qui se passe dans les sites d'enfouissement.
À retenir
Les déchets de cuisine et les déchets de jardin représentent un pourcentage de la poubelle ménagère assez variable suivant les modes d’habitat, de consommation et de tri à la source. Le chiffre de 100 Kg de déchets de cuisine par personne et par an est, semble- t-il, une bonne approximation.
L’entretien d’un jardin, c’est environ 160 Kg de déchets verts par personne et par an.
Pour composter, il faut trier à la source. La loi de transition énergé- tique pour une croissance verte prévoit l’obligation du tri à la source des biodéchets au 31/12/2023 pour les particuliers. Le compostage de proximité va donc se développer !
Dans une perspective écoresponsable, réduire le gaspillage ali- mentaire (environ 30 Kg par an et par personne) est un complément logique du compostage.
Rebelle-Santé N° 230