Page 59 - Rebelle-Santé n° 215

La to-do list d’Astrid
Quand Astrid est née, Eli, son chien, était à la mater- nité. Les deux êtres inséparables vieillissent pourtant différemment. L’enfant voyant son chien fatigué dresse la liste des choses à faire absolument avant la fin de sa vie pour découvrir que le plus important, c’est d’être ensemble. Le bleu tendre qui domine cet univers coloré porte l’optimisme de ce conte joyeux sur un sujet triste.
S’initier au rucher
 La liste des choses à faire absolument Kate et M. Sarah Klise. Éditions Albin Michel - 3 à 6 ans - 32 pages - 20,5 x 25,5 cm - 11,50 €.
celui du varroa, cet acarien qui dévaste les larves du couvain. L’agressivité de certaines colonies et les risques liés aux piqûres d’abeilles font souvent reculer les indécis et questionnent tous les parents. L’apiculture est-elle compatible avec les enfants ? Fabrice Allier est le cofondateur de l’association avignonnaise Car elles butinent qui s’est donné pour mission de sensibiliser et d’initier les plus jeunes aux abeilles. Ce guide ingénieux s’adresse aux enfants à partir de 7 ans. En reprenant pas à pas les bases pour une apiculture responsable, sous la forme de fiches techniques très bien faites, il s’adapte aux parents débutants pour s’émerveiller à « hauteur d’enfant », adopter le regard sans a priori, le cœur ouvert et à l’écoute.
 La ruche et les abeilles à hauteur d’enfant Fabrice Allier. Éditions Rouergue - 92 pages - 17,5 x 22,5 cm - 15,80 €.
En opposant le désir de comprendre les mécanismes universels et la volonté de rendre compte de l’infi- nie variété des choses liées à la surface de la terre, il dénonce la cruauté d’une recherche scientifique qui a sacrifié la vie au nom du savoir en peuplant de spé- cimens les collections des musées. La tendance à la théorisation générale, la catégorisation systématique et la tyrannie statistique empêchent-elles de célébrer les singularités ? En hommage à tous ceux qui ont pris conscience du détail du monde, philosophes, bota- nistes, entomologistes, ethnologues, ornithologues, peintres et poètes, le débat philosophique amène à considérer l’évolution de notre rapport au monde et le conditionnement anthropocentrique du langage. L’objectivation de la nature conduit à son exploitation et à notre indifférence. Cet appel à l’écologie poé- tique invite à trouver les mots pour prendre soin du monde.
 Le détail du monde, l’art perdu de la description de la nature
Romain Bertrand. Éditions Seuil - 280 pages -
14,1 x 20,7 cm - 22 €.
Face aux menaces qui planent sur les abeilles, tout le monde voudrait sa ruche. Avis aux amateurs, le mois de mai, saison d’essaimage, est le mois idéal pour faire l’acquisition d’une colonie. Néanmoins, prendre une ruche signifie aussi s’en occuper et veiller à la santé des abeilles en se pliant au suivi sanitaire, notamment
La nature, martyre du langage
Pourquoi les mots ne suffisent- ils pas à décrire un paysage ? La nature est-elle devenue l’otage du jargon scientifique ? Dans cet essai singulier, l’historien Romain Bertrand, spécialiste de l’Indoné- sie et de la colonisation, s’inter- roge face au terrible constat de la destruction de l’environne- ment et à sa propre incapacité à
trouver les mots pour décrire dans le détail ce qu’il voit. « Si nous ne savons plus aimer les êtres naturels, c’est que nous ne savons plus les nommer » écrit-il en enquêtant au cœur du langage sur les raisons de ce désamour. Cette « rêverie » passionnante chemine à travers l’histoire des sciences occidentales, depuis le projet d’ « histoire naturelle » des Lumières à la fin du XVIIIe siècle et la pensée de Goethe et de Hum- boldt, les premiers philosophes de la nature, jusqu’au triomphe de la théorie de l’évolution et aux consé- quences du divorce entre les sciences et les arts.
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