Page 60 - Rebelle-Santé n° 215
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FAIT-MAISON
Moune
Joli mois de mai !!! Ça donne envie de soleil et de fleurs... Alors, un bel herbier en tissu,
ça vous dit ? Mais pour réaliser cet herbier-là, contrairement aux herbiers classiques, les végétaux doivent être fraîchement cueillis et utilisés immédiatement.
PRINCIPE
On va donc cueillir toutes sortes de végétaux et, au lieu de les faire sé- cher sous presse, on va les « impri- mer » sur du tissu... sans machine, sans imprimante, sans encre. En réalité, on ne va pas les imprimer, on va en « exprimer » les pigments pour déposer leur empreinte sur le tissu...
Pour cela, on va utiliser nos petites menottes (mais vous avez le droit d'avoir des grosses paluches, ça marche aussi), nos biscottos et aussi un petit « outil » pour pres- ser les végétaux et en extraire les pigments : on a le choix entre une petite masse, un petit marteau ou un galet, quelque chose qui soit assez lourd pour écraser, mais pas trop pour ne pas faire de bouillie. Si on tape comme un âne, on va écrabouiller les pigments et l'em- preinte finale ne sera pas suffisam- ment fine pour pouvoir reconnaître le végétal.
MATÉRIEL
✤ galet rond, petite masse en plas- tique, ou petit marteau
✤ planchette en bois
✤divers tissus de récupération, unis, blancs ou clairs, plutôt en co- ton ou en lin, le synthétique n'est pas très convaincant pour absorber les pigments
✤ un stylo
✤ de la cordelette
✤ du bois léger du style balsa ou bois de cagette (facultatif) - prévoir une perceuse si le bois est trop dur ✤ une perforeuse (facultatif) ou des ciseaux.
MATIÈRES PREMIÈRES
Des végétaux de toutes sortes, mais pas n'importe lesquels.
★ Certains sont trop « glacés » et trop lisses, comme le lierre, par exemple ; si la feuille est cueillie un jour où il fait très chaud et très sec, on va avoir du mal à l'impri- mer sur le tissu, les pigments ne seront pas assez humides pour être extraits.
★ Par contre, si l'hygrométrie est élevée comme juste après la pluie, on peut réussir à avoir un joli rendu. ★ De la même façon, une feuille de lierre jeune sera plus à même
de donner le maximum de pig- ments pour une jolie empreinte.
★ Mais, par exemple, le laurier, lui, sera difficilement « impri- mable », humide ou pas. Plus le végétal sera épais et dur, plus ce sera difficile, avec cette technique, d'en extraire les pigments.
★ D'ailleurs, ça ne fonctionne absolument pas avec les végétaux trop durs, comme l'écorce ou le bois.
★ De la même façon, on ne pourra pas imprimer des plantes sèches, puisqu'elles sont... sèches, et n'ont donc plus aucun pigment humide à fournir.
★ Les végétaux dites « plantes grasses » sont, par définition, trop grasses et le résultat fait plus bouillie que plante.
★ La saison aussi est importante : l'hiver, on a peu de végétaux, mais l'été, le temps est plus sec et c'est parfois moins facile d'obtenir quelque chose de joli. Dans tous les cas, il faut les travailler vite après la cueillette, quand ils sont frais.
MISE EN ŒUVRE
Découper aux mêmes dimen- sions les morceaux de tissu uni choisi. En préparer autant de morceaux qu'on a de plantes à
Herbier d'empreintes végétales :
cueillez, exprimez, rassemblez !
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