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le petit Journal de Rebelle-Santé
on adapte à la charge de travail. La première journée, on peut être au bureau, la deuxième, livrer un client, la troisième, aller parler d’Ambiance Bois sur un salon. Certaines personnes sont plus spécialisées dans l’entretien mécanique ou la comptabili- té. Et puis, le pôle chantiers a un planning un peu à part, car il ne dépend pas de la clientèle qui vient acheter du bois.
C’est aussi de la souplesse dans l’emploi du temps ?
Oui, et c’est aussi du bien-être. On peut facilement choisir un temps partiel. Cela permet d’avoir des semaines moins fatigan- tes, notamment lorsqu’on est en production. Physiquement, on tient plus longtemps qu’un ouvrier lambda qui travaille du lundi au vendredi et qui se retrouve à la retraite un peu cassé.
À quoi voit-on que les gens sont plus heureux, ici ?
Il y a peu d’absentéisme, c’est un signe. S’il faut venir un jour où ce n’est pas prévu, on viendra plus facilement qu’ailleurs. On peut compter sur ses collègues, c’est important.
Quel est le statut particulier de cette entreprise ?
C’est une société à participation ouvrière (SAPO). Quand on distribue les dividendes en fin d’année, donc les bénéfices, on distribue pour moitié aux actionnaires du capital – qui ont apporté de l’argent au départ, pour créer l’entreprise – et aux actionnaires de travail que sont les salariés. Ils n’ont pas acheté d’actions mais, au bout d’un an d’entreprise, devien- nent salariés coopérateurs et perçoivent collectivement la moitié des bénéfices. Il n’y a pas de raison que seuls les gens qui apportent des fonds récupèrent de l’argent.
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