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NUTRITHÉRAPIE
du mal à gérer leurs émotions et leur grande faculté d’empathie. Du coup, s’ils n’apprennent pas à se lais- ser porter par le courant au lieu d’être en permanence emportés par lui, ils s’exposent à souffrir davantage d’angoisse, de phobie, de peur panique, de stress post-traumatique.
ne pAs céder À LA peur
Les terroristes cherchent à instaurer un climat de peur. La vague d’attentats de novembre 2015 en a été la parfaite illustration. Au même titre que la colère, la tristesse ou la joie, la peur est l’une des émotions de base universelles. Selon la médecine traditionnelle chinoise (MTC), c’est l’organe Rein qui gère l’énergie de la peur. Les hypersensibles – qui ont souvent été des enfants « peureux » – ont un organe Rein qui ne fonctionne pas de manière optimale. Ils risquent donc de ne pas avoir les reins suffisamment « solides » pour encaisser le choc émotionnel provoqué par les attentats, surtout lorsque ceux-ci sont commis sur leur « territoire », en l’occurrence le sol national. D’où montées d’angoisse, sensation d’oppression thoracique, sommeil perturbé... Si le sentiment de menace se prolonge dans le temps, la perte d’énergie au niveau des reins peut conduire à une dépression.
s’AdApter À LA situAtion
Nous avons été contraints de nous adapter rapide- ment à la menace terroriste, à la fois collectivement (état d’urgence, riposte militaire) et individuellement (vigilance accrue dans les lieux fréquentés). Au ni- veau individuel, notre capacité d’adaptation aux si- tuations difficiles dépend de la bonne santé de l’or- gane Rate. Une rate en hypofonctionnement expose
les hypersensibles au syndrome de désadaptation, qui se matérialise par divers troubles (nerveux, diges- tifs, cardio-vasculaires...).
La rate tient un rôle clé dans la régulation des émo- tions. Dans les moments difficiles, il faut savoir rai- son garder, ne pas céder à l’affolement, à la panique, qui risquerait de nous faire « courir comme des déra- tés ». Plus difficile de s’y tenir avec une rate qui ne fonctionne pas bien. Or, selon l’ostéopathe Patrick Hoor, la rate est très souvent « bloquée » par des vac- cinations ou une consommation excessive de sucres raffinés.
Avec une rate « bloquée », l’hypersensible a du mal à conserver les pieds sur terre, il se perd dans son ima- ginaire et devient la proie d’idées obsessionnelles. C’est un véritable cercle vicieux, car le surmenage mental qu’il s’impose a pour résultat d’épuiser en- core plus l’énergie de la rate.
LA pLAnte de L’hypersensibLe : LA méLisse
Il existe une plante capable de réguler, de rééqui- librer à la fois l’organe Rein et l’organe Rate : la mélisse. Merci Dame Nature ! La mélisse est utili- sée depuis l’Antiquité comme plante médicinale. Au IXe siècle, Rhasès, médecin et alchimiste persan également auteur du premier traité de médecine pré- ventive à l’usage des non-médecins, la prescrivait contre « les chagrins et la mélancolie ». De nos jours, la mélisse est très conseillée en cas d’anxiété, d’agi- tation nerveuse, de difficultés d’endormissement. Elle apparaît comme une alliée majeure des personnes hypersensibles, surtout en des temps troublés.
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