Page 29 - Rebelle-Santé n° 206
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Marie vit au Canada. À l’âge de 33 ans, elle	Ces deux questions nous amènent à nous demander
a été confrontée à des problèmes d’ordre
psychiatrique pour la première fois de sa vie. Des problèmes suffisamment sérieux pour qu’elle soit hospitalisée à maintes reprises entre 1997 et 2001. Différents diagnostics ont été posés au cours de cette période : troubles bipolaires accompagnés de signes de psychose, schizophrénie dysthymique, dépression, syndrome de stress post-traumatique.
Un tournant survint en décembre 2001 : compte tenu des piètres résultats obtenus avec les psychotropes, elle décida d’entreprendre une longue cure de « multivitamines » (1), tout en réduisant progressivement la prise de médicaments. Depuis cette date, elle n’a plus jamais eu besoin de reprendre des psychotropes et encore moins d’être hospitalisée. Un rapport médical de 2005 a reconnu que parmi tous les traitements qu’elle avait suivis, celui à base de micronutriments s’était finalement révélé le plus efficace. Une efficacité qui ne s’est pas démentie depuis lors.
LE TÉMOIGNAGE D’UNE « REBELLE »
En 2016, Marie a livré un témoignage sans ambages sur cette période de son existence où son esprit de rébellion l’a sauvée d’une descente aux enfers qui paraissait ne jamais devoir finir :
« J’ai survécu à un dangereux et destructeur parcours thérapeutique pour finalement découvrir que la seule chose dont j’avais vraiment besoin était de nourrir mon cerveau et d’admettre que j’avais des réactions en fait normales aux chocs affectifs et au stress. Cela peut paraître étrange à certains, mais la vérité est que je me sens bien parce que je N’AI PAS fait ce que les médecins me disaient de faire. Je n’ai pas accepté leurs diagnostics, leurs avis ou leurs traitements, et il y en a eu beaucoup tout au long de ces années. Finalement, je m’en suis sortie à ma façon, et c’est pour cela que je suis en vie aujourd’hui.
Pour moi, les questions importantes sont les suivantes :
1 – Pourquoi notre système de santé persiste-t-il à ignorer la valeur de la thérapie micronutritionnelle en dépit des bénéfices qu’elle apporte au niveau mental et émotionnel ?
2 – Pourquoi choisissons-nous une façon de soigner accordant la PRIORITÉ à des médicaments qui nuisent à la santé et qui rendent dépendants, alors que nous savons guérir par la nutrition, qui est sûre et ne crée pas de dépendance ?
pourquoi, dans une société soi-disant évoluée dispo- sant d’un système de prise en charge des maladies mentales, choisissons-nous d’investir en premier lieu dans le protocole de soins le plus dangereux et le plus onéreux ? C’est la question à un milliard de dollars. »
Oui, Marie souligne avec force les bénéfices théra- peutiques apportés par sa cure prolongée de multivi- tamines, mais aussi les bénéfices économiques que le système de santé local en a retiré.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en ne prenant en compte que les dépenses directement liées aux hos- pitalisations successives entre 1997 et 2001, il a été établi que les séjours de Marie à l’hôpital ont coûté 60 000 dollars par an, avec un pic à 140 000 dollars en 2000. Dès 2002, ce coût est passé à zéro dollar, tandis que Marie payait de sa poche sa cure de multi- vitamines, soit 720 dollars par an (2).
Dans une période où les contraintes budgétaires im- posent de réduire de façon drastique les dépenses de santé, on aimerait que les autorités sanitaires fassent preuve de pragmatisme et reconnaissent qu’il pourrait parfois être plus avantageux pour la collectivité de prendre en charge, même partiellement, les dépenses engagées pour se supplémenter, plutôt que rembour- ser des traitements conventionnels inefficaces.
QUAND L’HISTOIRE SE RÉPÈTE...
Les grincheux vont m’objecter que l’on ne peut pas généraliser à partir d’un cas isolé, sauf qu’il ne s’agit justement pas d’un cas isolé.
Pour preuve, cet enfant canadien de 10 ans atteint de troubles mentaux sévères (psychose avec hallucina- tions visuelles et auditives, délires, troubles obsession- nels compulsifs). Différents traitements médicamen- teux ont été essayés sans succès pendant son séjour de six mois dans une unité de soins pédiatriques spéciali- sée. Il a finalement été renvoyé chez lui où ses parents ont décidé de lui faire prendre un complément multi- vitaminé ayant déjà été évalué dans un cadre clinique. Les traitements médicamenteux ont été progressive- ment réduits pour être complètement abandonnés au bout d’un mois.
Six mois après le début de la cure de multivitamines, la plupart des symptômes avaient disparu et l’enfant pouvait à nouveau mener une vie à peu près normale. Son suivi sur sept ans montre qu’il n’y a eu aucune rechute et que sa scolarité a été normale.
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NUTRITHÉRAPIE


































































































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