Page 5 - Le Petit Journal de Rebelle-Santé n° 224
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      BIEN-ÊTRE
 enveloppant comme un cocon qui préserve ma température, me porte totalement mais se fait oublier. Après avoir refermé le couvercle, j’éteins la lampe intérieure. C’est le noir total, seule résonne une musique douce qui m’accompagne pendant 5 minutes, le temps de m’habituer à l’environnement. Puis, plus rien. Aucune information exté- rieure, aucune contrainte physique. Je ne sens plus les limites de mon corps. C’est d’abord une sensation de liberté qui m’envahit. Le corps n’a plus de poids, plus de contact. La baignoire est suffisamment grande pour qu’on ne touche aucun bord.
En faisant un mouvement, même tout petit, le corps se déplace, de façon très fluide comme dans l’es- pace : une sensation très agréable.
Au bout d’un moment, mon corps se stabilise et mes battements car- diaques (qui semblent résonner fort) s’apaisent. Pour le coup, j’ai vraiment l’impression d’être comme un nouveau-né, à la fois vierge de tout et connecté à l’essentiel.
Sauf qu’à ce moment précis, l’essen- tiel est encore peuplé de pensées qui défilent. Comme lorsqu’on médite et que les idées reviennent au galop ! Alors en bon élève, je m’applique à
lâcher prise, à observer les pensées sans m’y accrocher, etc.
La vraie déconnexion
Au bout d’un temps qu’il m’est impossible d’évaluer – toute notion de temps disparaît dans la bulle – j’arrive enfin à un autre état de conscience. Les pensées se sont cal- mées et je peux commencer mon protocole. Je retrouve sans doute la sensation du cocon maternel, un sentiment de sécurité absolue et de douceur. Je ressens la présence protectrice de ma mère et je peux m’adresser à elle selon ce qui était
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