Page 9 - Rebelle-Santé n° 214 - Extrait "Minceur"
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NUTRITHÉRAPIE
Certaines hormones influencent votre comportement alimentaire et partant de là, l’évolution de votre poids corporel. C’est le cas de la leptine, hormone de la satiété, qui indique à votre cerveau que vous avez suffisamment mangé. Si vous êtes de plus en plus enrobé(e) et que vous continuez malgré tout à manger en trop grandes quantités, sans doute avez-vous déjà développé une « résistance » à la leptine qu’il convient de combattre sans plus attendre !
Situé au centre du cerveau, l’hypothalamus régule Comme l’hypothalamus peine à recevoir correctement
l’appétit et le jeu hormonal qui l’accompagne.
Un jeu dans lequel deux hormones tiennent une place prépondérante : la ghréline et la leptine. La ghréline est l’hormone de la faim car elle stimule l’ap- pétit quand l’estomac crie famine. En revanche, c’est la leptine qui instille en nous le sentiment de satiété.
En plus de supprimer l’appétit, la leptine stimule la dégradation des graisses, favorisant par conséquent la perte de poids. D’où son surnom d’hormone de la minceur. D’ailleurs, le terme leptine vient du grec lep- tos, qui signifie « minceur » !
Le phénomène de résistance à la leptine
Chez les personnes obèses, on observe une dérégu- lation de l’appétit. Elles ont tendance à manger plus que de raison alors que leur taux sanguin de leptine reste bizarrement élevé ! Un tel taux devrait faire dis- paraître leur besoin de manger et de grignoter sans arrêt et pourtant, il n’en est rien, bien au contraire !
Bref, il s’est développé un phénomène de « résis- tance » à la leptine que l’on explique principalement de deux manières :
1. Problème de transport de la leptine dans le cer- veau à travers la barrière hémato-encéphalique (1) ;
2. Problème de réception des informations dans l’hypothalamus en raison de l’inflammation chro- nique qui s’est développée dans cette zone du cer- veau.
Chez les personnes obèses, on a mesuré que le taux sanguin de leptine était supérieur d’environ 50 % à celui des personnes non obèses. Une manière, pour leur organisme, de compenser le phénomène de résis- tance à la leptine.
les signaux adressés par la leptine, il réagit comme si les réserves de graisse de l’organisme étaient insuf- fisantes et qu’il fallait donc y remédier. Résultat : la résistance à la leptine conduit à une augmentation de l’appétit et du stockage des graisses se vérifiant par l’augmentation du tour de taille !
Pour savoir si vous êtes concerné(e) par ce délicat pro- blème de résistance à la leptine, je vous invite à tour- ner la page et à répondre au questionnaire.
Six conseils pour diminuer sa résistance à la leptine
1. Je respecte mon horloge biologique et donc le cycle veille/sommeil
Au besoin, je change d’orientation professionnelle si mon métier me contraint à travailler de nuit ou à mul- tiplier les décalages horaires (jet lag).
Je respecte aussi un principe de bon sens, à savoir ce- lui de manger le jour et de jeûner la nuit (durant 12 ou 13 heures consécutives dans la mesure du possible).
2. Je fais du froid un allié
Je baisse le thermostat à la maison et je prends des
douches froides – sinon fraîches !
3. J’apprends à mieux gérer mon stress
Pour commencer, je prends l’habitude de ponctuer ma journée de micro-pratiques de relaxation. En d’autres termes, je m’accorde plusieurs courtes pauses de res- piration profonde (respiration ventrale) à différents moments : le matin au réveil, le midi avant de partir à la cantine, l’après-midi avant une réunion importante, pendant que je suis dans les transports en commun, avant de me coucher ou à tout autre moment où j’en ressens le besoin.
Rebelle-Santé N° 214 29


































































































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