Page 82 - Rebelle-Santé n° 218
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ANIMAUX
Nathalie Szapiro
MALADIE DE LYME
Elle touche aussi les chiens !
Une tique n'a aucun mal à s'accrocher dans les poils du chien qui, contrairement au chat, ne possède pas une langue râpeuse pour l'en débarrasser.
C'est dans l'Est de la France et dans le Limousin que l'on trouve le plus de tiques
infectées mais, en réalité, la borré- liose, due à une bactérie transmise par la tique, sévit partout sur le ter- ritoire. On n'est donc jamais trop prudent !
INFECTION TROMPEUSE
Entre le moment où une tique est délogée de la fourrure d'un chien et celui où des symptômes apparaissent, il peut se passer des mois. Et parfois, ces symptômes sont tellement peu évocateurs - fatigue, apathie - qu'ils sont mis sur le compte d'une petite baisse de forme. Chez certains chiens, il n'y a même pas de symptôme du tout ! Chez d'autres, au contraire, ce sont les douleurs articulaires et musculaires qui sont au premier plan. Parfois, tout semble rentrer dans l'ordre au bout de quelques
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jours, ce qui peut rassurer à tort. Cependant, d'autres crises peuvent survenir à nouveau, parfois plus intenses que les premières. En cas d'articulations chaudes et gonflées, le chien a du mal à se déplacer et cela a au moins le mérite de pous- ser à consulter. Or, si le vétérinaire réalise une ponction articulaire et une recherche d'anticorps san- guins, il a plus de chance de poser le bon diagnostic. C'est important, car il n'y a pas pire que de laisser évoluer une maladie de Lyme à bas bruit sans réagir : elle peut alors toucher différents organes.
PRISE EN CHARGE LA PLUS PRÉCOCE POSSIBLE
Une maladie de Lyme reconnue précocement, se traite à raison de trois ou quatre semaines d'anti- biotiques et d'anti-inflammatoires. C'est le meilleur moyen d'éviter à un chien contaminé de présenter
d'autres troubles secondaires plus graves (cardiaques, neurologiques et/ou rénaux), voire mortels, mais le résultat n'est pas sûr à 100 %. De plus, l'antibiothérapie ne per- met pas d'éradiquer la bactérie dans l'immédiat. En effet, cette dernière peut persister encore des mois dans l'organisme du chien.
COUP DE POUCE ALIMENTAIRE
En parallèle au traitement, l'aider à se requinquer avec une alimen- tation de bonne qualité est très important. Quand on supplémente un animal en vitamine E, il produit davantage de cellules de défense et davantage d’anticorps : de quoi justifier le fait de lui rajouter une cuillère à café d’huile de colza une ou deux fois par semaine (mais pas plus) dans sa gamelle. Également utiles pour les mêmes raisons : les carottes (pour leur bêta-carotène) et les courgettes (pour leur lutéine).
Photos pages 82 et 83 © pxhere - CC0